Famille Lefèvre-Pontalis
Ferdinand Le fèvre (1778-1836)
Notice biographique
Fils de Louis Lefèvre et de Marguerite Renaud, Ferdinand Domain naît le 3 août 1778 à Paris. Encore mineur au moment du décès de ses parents, il est adopté le 13 février 1798 par sa marraine Jeanne Gautier, épouse de Lucien Levasseur marchand drapier rue Saint-Antoine. Il épouse le 5 mars 1807 Louise Fabienne Gabin qui lui donne un fils Ferdinand Julien en 1808. En 1828, il convole en secondes noces, avec Fanny Soufflot, petite-nièce du célèbre architecte et fille de Jeanne Boyard de Forterre d'Egriselles, sous-gouvernante du fils de Napoléon 1er. Il décède prématurément le 26 août 1836. Il laisse deux enfants en bas-âge : Antonin (6 ans) et Amédée (3 ans) (voir annexe 1).
Fonctions et activités
Clerc principal de Maître Fourcault de Pavant (Paris, étude L), il devient notaire impérial dans l'étude LII (Paris) de 1805 à 1825. Attiré par la politique, il devient maire de Pantin (1820-1823).
Antonin Lefèvre-Pontalis (1830-1903)
Notice biographique
Né à Paris le 19 août 1830, Antonin fait des études de lettres (licencié en 1852) et suit en parallèle un cursus de droit (doctorat en 1855). Bien que résidant à Paris, il possède le château de Boissy (Taverny) qu'il a hérité de son père. Avec son frère, il confirme l'ajout de Pontalis, nom d'un lieu-dit de Taverny à son patronyme (décret impérial du 31 mars 1860).
Il se marie à Taverny en 1855 avec Adèle Leconte (1836-1896), fille de Casimir Leconte (1796-1867), officier de la Légion d'honneur, administrateur des messageries royales et président de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Orléans.
Il a deux fils. Germain (1860-1930), l'aîné, après des études de lettres et de droit comme son père est admis à l'Ecole des Chartes. Il est rejoint quelques années plus tard par son frère Eugène (1862-1923). Germain, une fois diplômé, s'oriente vers le monde diplomatique. Après avoir été l'archiviste du ministère des affaires étrangères, il devient secrétaire d'ambassade de 1885-1891. Eugène, quant à lui, tente dans un premier temps, sans doute pour suivre l'exemple de son père, une incursion dans le monde politique en briguant et gagnant, dans les années 1880-1890, les élections législatives dans le département de Seine-et-Oise. En 1894, il rejoint l'équipe enseignante de l'Ecole des Chartes, avec comme spécialité l'archéologie médiévale. Tous deux sont membres de sociétés historiques comme la Société historique et archéologique de Pontoise et du Vexin français, auteurs des articles parus dans des revues historiques ou archéologiques et officier de la Légion d'honneur.
Antonin décède à l'âge 73 ans.
Fonctions et activités
Antonin commence la politique à l'âge de 22 ans. Sa carrière dure près de 40 ans. Il devient dans un premier temps auditeur de 1ère classe attaché aux finances au Conseil d'Etat (1852-1868), puis maire de Taverny (1859-1865).
Elu député de Seine-et-Oise (1863-1875), il intervient dans de nombreuses discussions portant essentiellement sur le système électoral : loi sur la nomination des maires et des adjoints (1870), projet de loi sur les conditions d'éligibilité (1870), la modification de la loi électoral (1871), suppression de la mairie centrale de Lyon (1873). De 1885 à 1889, Antonin représente le département du Nord (arrondissement d'Avesnes et de Valenciennes). Ces thèmes de prédilection à la tribune parlementaire se diversifient : indemnités parlementaires (1886), modification de la loi militaire (1887), transfert des cendres de Carnot au Panthéon (1889), opposition au mandat impératif et au jugement du général Boulanger devant le Sénat transformé en Haute-cour de justice (1889).
En parallèle de ses travaux parlementaires, il participe à de nombreuses commissions constituées pour débattre notamment sur les finances, la situation des classes ouvrières ou bien encore le régime pénitentiaire. Au lendemain de la chute de l'Empire, Il devient secrétaire de la Commission des Trente dont la mission est de poser les bases d'une nouvelle constitution pour la France. Dans ce cadre, il est le rapporteur de la proposition relative à la création et à l'organisation du Sénat (1875).
En marge des assemblées, il participe à la Conférence Molé (années 1850-1860), puis intègre le Conseil supérieur de l'Agriculture, du commerce et de l'industrie, la commission de l'exposition universelle, les comices agricoles de Seine-et-Oise et de Lille, ou bien encore les sociétés d'horticulture de Magny-en-Vexin et de Pontoise. Il rédige des articles pour la Revue des Deux-mondes, le Journal des débats et le Correspondant. Enfin, il édite 3 ouvrages dont 2 sur le système électoral (1885, 1902).
En 1889, il s'éloigne de la scène politique. Il intègre l'Académie des sciences morales et politiques (Institut de France) et rejoint plusieurs associations : société d'Ethnographie, Club Athénaeum, Société nationale d'encouragement au bien, comité Denier des veuves et Vieillards, Société Franco-japonaise, les Amis des monuments,....
Amédée Lefèvre-Pontalis (1833-1902)
Notice biographique
Fils de Ferdinand Lefèvre et frère cadet d'Antonin Lefèvre-Pontalis, il fait ses études à Paris de lettres classiques (lycée impérial Bourbon) et de droit. Il épouse à Paris en 1861 Caroline West (1842-1916). Il est le père de 3 garçons et une fille. La famille réside dans un premier temps à Paris, près de la famille d'Antonin, puis s'installe à Palaiseau.
Il meurt le 28 avril 1902 à Paris.
Fonctions et activités
Diplômé en 1855, Amédée devient avocat à la Cour impériale. Il entre notamment à la Cour d'Appel de Paris. En 1876, il arrête de plaider et se consacre, sous différentes fonctions, à l'administration de compagnies de transport (président du conseil d'administration des Messageries maritimes, administrateur des Messageries nationales et de la Compagnie des chemins de fer Paris Lyon Méditerranée), et de banques (Société générale et Société de crédit industriel et commercial).
Amédée s'intéresse également à la politique. Toutefois sa carrière est plus courte que celle de son frère. En 1871, il est élu député d'Eure-et-Loir (arrondissement de Châteaudun). Il se représente dans sa circonscription en 1876 mais échoue. Les élections législatives de 1877 (candidat officiel après la dissolution de la chambre des députés par le maréchal Mac-Mahon) et de 1885 (liste conservatrice d'Eure-et-Loir) aboutissent au même résultat.
Durant son seul mandat, il participe aux débats parlementaires portant sur : la suppression des conseils de préfecture (rapporteur en 1872), mode d'élection des sénateurs (1875). Il intègre aussi des commissions comme la Commission des Trente, la commission sur l'organisation municipale de Paris.... Il se fait remarquer en 1873 en militant pour le retour à la monarchie.