Notice descriptive

69 J 1 - 56 - Fonds de la famille Lefèvre-Pontalis. - Papiers Ferdinand Lefèvre (1821-1834). Famille d'Antonin Lefèvre-Pontalis (1840-1921). Famille d'Amédée Lefèvre-Pontalis (1854-1904). Familles alliées (1830-1864, s.d.). 1821-1921

  • Fonds de la famille Lefèvre-Pontalis. - Papiers Ferdinand Lefèvre (1821-1834). Famille d'Antonin Lefèvre-Pontalis (1840-1921). Famille d'Amédée Lefèvre-Pontalis (1854-1904). Familles alliées (1830-1864, s.d.).
  • Nom du producteur
    Lefèvre-Pontalis (famille)
  • Présentation du producteur

    Famille Lefèvre-Pontalis

    Ferdinand Le fèvre (1778-1836)

    Notice biographique

    Fils de Louis Lefèvre et de Marguerite Renaud, Ferdinand Domain naît le 3 août 1778 à Paris. Encore mineur au moment du décès de ses parents, il est adopté le 13 février 1798 par sa marraine Jeanne Gautier, épouse de Lucien Levasseur marchand drapier rue Saint-Antoine. Il épouse le 5 mars 1807 Louise Fabienne Gabin qui lui donne un fils Ferdinand Julien en 1808. En 1828, il convole en secondes noces, avec Fanny Soufflot, petite-nièce du célèbre architecte et fille de Jeanne Boyard de Forterre d'Egriselles, sous-gouvernante du fils de Napoléon 1er. Il décède prématurément le 26 août 1836. Il laisse deux enfants en bas-âge : Antonin (6 ans) et Amédée (3 ans) (voir annexe 1).

    Fonctions et activités

    Clerc principal de Maître Fourcault de Pavant (Paris, étude L), il devient notaire impérial dans l'étude LII (Paris) de 1805 à 1825. Attiré par la politique, il devient maire de Pantin (1820-1823).

     

    Antonin Lefèvre-Pontalis (1830-1903)

    Notice biographique

    Né à Paris le 19 août 1830, Antonin fait des études de lettres (licencié en 1852) et suit en parallèle un cursus de droit (doctorat en 1855). Bien que résidant à Paris, il possède le château de Boissy (Taverny) qu'il a hérité de son père. Avec son frère, il confirme l'ajout de Pontalis, nom d'un lieu-dit de Taverny à son patronyme (décret impérial du 31 mars 1860).

    Il se marie à Taverny en 1855 avec Adèle Leconte (1836-1896), fille de Casimir Leconte (1796-1867), officier de la Légion d'honneur, administrateur des messageries royales et président de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Orléans.

    Il a deux fils. Germain (1860-1930), l'aîné, après des études de lettres et de droit comme son père est admis à l'Ecole des Chartes. Il est rejoint quelques années plus tard par son frère Eugène (1862-1923). Germain, une fois diplômé, s'oriente vers le monde diplomatique. Après avoir été l'archiviste du ministère des affaires étrangères, il devient secrétaire d'ambassade de 1885-1891. Eugène, quant à lui, tente dans un premier temps, sans doute pour suivre l'exemple de son père, une incursion dans le monde politique en briguant et gagnant, dans les années 1880-1890, les élections législatives dans le département de Seine-et-Oise. En 1894, il rejoint l'équipe enseignante de l'Ecole des Chartes, avec comme spécialité l'archéologie médiévale. Tous deux sont membres de sociétés historiques comme la Société historique et archéologique de Pontoise et du Vexin français, auteurs des articles parus dans des revues historiques ou archéologiques et officier de la Légion d'honneur.

    Antonin décède à l'âge 73 ans.

    Fonctions et activités

    Antonin commence la politique à l'âge de 22 ans. Sa carrière dure près de 40 ans. Il devient dans un premier temps auditeur de 1ère classe attaché aux finances au Conseil d'Etat (1852-1868), puis maire de Taverny (1859-1865).

    Elu député de Seine-et-Oise (1863-1875), il intervient dans de nombreuses discussions portant essentiellement sur le système électoral : loi sur la nomination des maires et des adjoints (1870), projet de loi sur les conditions d'éligibilité (1870), la modification de la loi électoral (1871), suppression de la mairie centrale de Lyon (1873). De 1885 à 1889, Antonin représente le département du Nord (arrondissement d'Avesnes et de Valenciennes). Ces thèmes de prédilection à la tribune parlementaire se diversifient : indemnités parlementaires (1886), modification de la loi militaire (1887), transfert des cendres de Carnot au Panthéon (1889), opposition au mandat impératif et au jugement du général Boulanger devant le Sénat transformé en Haute-cour de justice (1889).

    En parallèle de ses travaux parlementaires, il participe à de nombreuses commissions constituées pour débattre notamment sur les finances, la situation des classes ouvrières ou bien encore le régime pénitentiaire. Au lendemain de la chute de l'Empire, Il devient secrétaire de la Commission des Trente dont la mission est de poser les bases d'une nouvelle constitution pour la France. Dans ce cadre, il est le rapporteur de la proposition relative à la création et à l'organisation du Sénat (1875).

    En marge des assemblées, il participe à la Conférence Molé (années 1850-1860), puis intègre le Conseil supérieur de l'Agriculture, du commerce et de l'industrie, la commission de l'exposition universelle, les comices agricoles de Seine-et-Oise et de Lille, ou bien encore les sociétés d'horticulture de Magny-en-Vexin et de Pontoise. Il rédige des articles pour la Revue des Deux-mondes, le Journal des débats et le Correspondant. Enfin, il édite 3 ouvrages dont 2 sur le système électoral (1885, 1902).

    En 1889, il s'éloigne de la scène politique. Il intègre l'Académie des sciences morales et politiques (Institut de France) et rejoint plusieurs associations : société d'Ethnographie, Club Athénaeum, Société nationale d'encouragement au bien, comité Denier des veuves et Vieillards, Société Franco-japonaise, les Amis des monuments,....

     

    Amédée Lefèvre-Pontalis (1833-1902)

    Notice biographique

    Fils de Ferdinand Lefèvre et frère cadet d'Antonin Lefèvre-Pontalis, il fait ses études à Paris de lettres classiques (lycée impérial Bourbon) et de droit. Il épouse à Paris en 1861 Caroline West (1842-1916). Il est le père de 3 garçons et une fille. La famille réside dans un premier temps à Paris, près de la famille d'Antonin, puis s'installe à Palaiseau.

    Il meurt le 28 avril 1902 à Paris.

    Fonctions et activités

    Diplômé en 1855, Amédée devient avocat à la Cour impériale. Il entre notamment à la Cour d'Appel de Paris. En 1876, il arrête de plaider et se consacre, sous différentes fonctions, à l'administration de compagnies de transport (président du conseil d'administration des Messageries maritimes, administrateur des Messageries nationales et de la Compagnie des chemins de fer Paris Lyon Méditerranée), et de banques (Société générale et Société de crédit industriel et commercial).

    Amédée s'intéresse également à la politique. Toutefois sa carrière est plus courte que celle de son frère. En 1871, il est élu député d'Eure-et-Loir (arrondissement de Châteaudun). Il se représente dans sa circonscription en 1876 mais échoue. Les élections législatives de 1877 (candidat officiel après la dissolution de la chambre des députés par le maréchal Mac-Mahon) et de 1885 (liste conservatrice d'Eure-et-Loir) aboutissent au même résultat.

    Durant son seul mandat, il participe aux débats parlementaires portant sur : la suppression des conseils de préfecture (rapporteur en 1872), mode d'élection des sénateurs (1875). Il intègre aussi des commissions comme la Commission des Trente, la commission sur l'organisation municipale de Paris.... Il se fait remarquer en 1873 en militant pour le retour à la monarchie.

  • Historique de la conservation

    Ces archives étaient conservées dans le château de Boissy, ancienne propriété de la famille Lefèvre-Pontalis.

  • Modalités d'entrée

    Achat en salle des ventes le 15 septembre 2013 par les Archives départementales.

  • Contenu

    Cet instrument de recherche répertorie les archives personnelles et professionnelles de plusieurs membres de la famille Lefèvre-Pontalis.

    Il contient essentiellement des discours, des affiches électorales, des tracts, des Journaux officiels, des rapports parlementaires, de la presse (coupures et édition complète), de la correspondance et des publications scientifiques (articles, ouvrages).

    Ce fonds comporte très peu de documents sur le quotidien et la vie intime de la famille. Les archives que l'on trouve habituellement dans de tel fonds comme la correspondance privée échangée entre les membres de la famille, la comptabilité, les actes notariés permettant de retracer le patrimoine familial, n'apparaissent pas dans ce répertoire. On peut émettre l'hypothèse qu'ils sont toujours détenus par la famille. Seuls quelques documents « atypiques » nous sont parvenus. On relève des journaux de voyage à l'étranger réalisés par Adèle Leconte, enfant (femme d'Antonin Lefèvre-Pontalis), des planches de dessins originales de Jean-Baptiste Jollois (oncle d'Antonin et d'Amédée), des documents relatifs à la scolarité au lycée impérial Bourbon (actuellement lycée Condorcet) et des archives relatives à une tutelle exercée par Ferdinand Lefèvre.

    Ces documents sont précieux car ils nous permettent de suivre, à travers la carrière d'Antonin Lefèvre-Pontalis, les changements politiques de la France au cours de la 2e moitié du XIXe siècle (Second Empire, gouvernement Thiers, IIIe République). Ils reflètent, également, les activités politiques et scientifiques de Germain et Eugène, les fils d'Antonin.

    Enfin et dans une moindre mesure, cet instrument de recherche réunit une partie des publications d'Amédée, de Pierre et de Carle, respectivement fils et petit-fils d'Amédée Lefèvre-Pontalis.

  • Accroissements

    Fonds fermé

  • Mode de classement

    Classement par membre de famille

  • Modalités d'accès

    Les documents décrits dans cet instrument de recherche sont des archives privées. Aucune restriction n'ayant été spécifiée par les anciens propriétaires lors de la vente, la communicabilité suit les délais des archives publiques mentionnés dans l'article L213-2 du Code du patrimoine.

    Restrictions d'accès liées à l'état matériel des documents : conformément au règlement de la salle de lecture en vigueur.

  • Modalités de reproduction

    Conformément au règlement de la salle de lecture en vigueur.

  • Sources complémentaires de même thématique

    Assemblée nationale (Paris)

    Base Sycomore comportant les notices biographiques et la durée des mandats effectués par les députés depuis 1789 (consultable sur le site de www.assemblee-nationale.fr)

     

    Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (Charenton-le-Pont)

    Fonds photographique d'Eugène Lefèvre-Pontalis. Plus de 13000 plaques photographiques (XXe siècle) consultable sur la base mémoire de la médiathèque (dépôt de la Société française d'archéologie).

     

    Institut de France (Paris)

    L'Institut conserve essentiellement de la correspondance émanant d'Antonin, Germain et Eugène Lefèvre-Pontalis. Les lettres sont réparties dans plusieurs fonds privés que l'on peut répertorier grâce au moteur de recherche dédié aux manuscrits et interrogeable sur le site www.bibliotheque-institutdefrance.fr

     

    Archives cantonales vaudaoise (Suisse)

    PP 488. Fonds Lefèvre-Pontalis : notes et factures adressées à Mme Lefèvre-Pontalis (1894-1915, 95 pièces). Inventaire consultable en interrogeant la base de données DAVEL sur http://www.patrimoine.vd.ch/archives-cantonales/accueil/

  • Bibliographie

    COUGNY Gaston, ROBERT Adolphe et BOURLOTON Edgar, Dictionnaire des parlementaires français depuis le 1er mai 1789, tome 4 : Lav-Pla, Paris : Bourloton, 1891, p. 54-55.

Iconographies