Notice descriptive

E-DEPOT 70 II1 - 3T1 - Archives communales déposées de Chars. 1600-1977

  • Archives communales déposées de Chars.
  • Nom du producteur
    Chars (Val-d'Oise)
  • Présentation du producteur

    Peuplée de 1829 habitants (population légale totale 2010 en vigueur au 1er janvier 2013) appelés Charsiens et Charsiennes, la commune de Chars, située dans la région naturelle du Vexin, fait partie du canton de Marines et de l'arrondissement de Pontoise. Elle s'étend sur 1677 hectares.

    Le nom de Chars viendrait du latin " (ex)sartum ", dont dérive le mot " essart ". La commune de Chars serait ainsi née du défrichement d'une partie de la forêt qui s'étendait de Beauvais à la Seine.

    Sous Dagobert Ier, au VIIIe siècle, la commune est rattachée à l'abbaye de Saint-Denis tout comme Cergy et Epiais. Elle appartiendra au Vexin français aux Xe et XIe siècles. En 1167, puis à nouveau en 1198, le village et son château fort datant du XIe siècle sont pillés et brûlés par les Anglais. Peu après, le seigneur de Chars, Jean de Gisors, fait construire une nouvelle forteresse, qui prend le nom de Château-Gaillard. Elle sera détruite entre 1591 et 1594 par Henri IV.Au cours des siècles, la baronnie de Chars a appartenu à plusieurs maisons. On peut citer notamment la famille d'Aumont aux XIVe et XVe siècles, avec Pierre 1er qui crée en 1371 l'Hôtel-Dieu de la commune (un établissement existe toutefois dès 1306, par la volonté de Jeanne de Ferrière, arrière-petite-fille de Louis VIII) ; la famille de Rouville au XVIe siècle, avec Louis de Rouville, gouverneur de Dieppe, qui fait fortifier Chars en 1548 ; la famille de la Guesle, aux XVIe et XVIIe siècles ; le maréchal de Créqui au XVIIe siècle ; les familles de Rivié et de Gouy au XVIIIe siècle. Les Gouy seront les derniers seigneurs de Chars : la baronnie sera supprimée en 1793.

    A l'époque de la Révolution française, le hameau de Bercagny est rattaché à la commune. Cet écart avait toujours connu un seigneur distinct de celui de Chars, jusqu'en 1706, date à laquelle Pierre de Rivié avait acquis les deux territoires.

    En dehors du Château-Gaillard dont il ne subsiste aujourd'hui que des ruines, le village possède une église construite au XIIe siècle, remaniée aux XIIIe et XVIe siècles, restaurée au XIXe siècle. Placée sous le vocable de saint Sulpice, elle a été classée au titre des monuments historiques en 1912.

    Bercagny posséda également une église, dédiée à saint Christophe. Fermée à l'époque révolutionnaire, elle fut détruite en 1820.

    Au XIXe siècle, Chars accueille le chemin de fer : en 1868, la ligne Paris-Dieppe traverse le village du nord au sud. Une ligne d'intérêt locale, reliant Chars à Magny-en-Vexin à partir de 1871, sera complétée par la ligne Valmondois-Chars au début du XXe siècle.

    Economiquement, la commune a longtemps connu une activité essentiellement céréalière et maraîchère. Des zones de marais ont permis de développer des cressonnières et il semble qu'au XVIIIe siècle, une partie de la population vivait de la pêche aux écrevisses, activité totalement disparue au tournant du XXe siècle. Dans sa monographie de 1899, l'instituteur mentionne toutefois une usine de fabrication d'objets en celluloïd, ainsi qu'une laiterie, installée dans la commune depuis le milieu des années 1860. Il évoque également de nombreuses carrières de calcaire souterraines, abandonnées ou reconverties en cultures de champignons.

    La présence de la Viosne a quant à elle favorisé l'essor des moulins. Depuis le Moyen-Age, trois moulins à farine auraient existé dans la commune, ainsi qu'un moulin à drap et à huile. Le plus ancien de tous, le moulin de Noisement, existe toujours et est actuellement restauré par un propriétaire privé.

    Monuments et/ou mobiliers remarquables :

    - Eglise de Chars (XIIe siècle) classée en 1912

    - Ruines du château Gaillard

    - Moulin de Noisement

    - Ancien Hôtel-Dieu

  • Modalités d'entrée

    Conformément aux articles L. 212-11 à L. 212-14 du Code du patrimoine, les communes de moins de 2 000 habitants sont tenues de déposer leurs archives centenaires aux Archives départementales. Dans le but de conférer une cohérence historique au fonds, après accord du maire, des archives non centenaires n'ayant plus aucune utilité administrative ont été associées au dépôt. La commune est propriétaire de ses archives et le reste après dépôt aux Archives départementales.

    Les archives communales de Chars, déposées en 2008, sont cotées en E-DEPOT 70.

  • Contenu

    Le fonds de la commune de Chars contient un document remarquable antérieur à 1790 : un terrier des XVIIe et XVIIIe siècles concernant les propriétés du monastère royal de Sainte-Elisabeth, tiers ordre de Saint-François.

    La série E regroupe des registres paroissiaux et d'état civil allant de 1600 à 1882, avec quelques lacunes (1652-1669, 1677-1682). La vie municipale peut être retracée aisément grâce à la présence des registres de délibérations, de 1792 à 1949, avec toutefois une lacune de 1795 à 1805 (sous-série 1D).

    La sous-série 4H (mesures d'exception et faits de guerre) présente de nombreux documents en rapport avec la Résistance, notamment des témoignages contemporains ou postérieurs à la Seconde Guerre mondiale, concernant l'action du maire et des réseaux de résistants locaux durant l'Occupation.

    La série O ne propose aucune information concernant la voirie ou les transports, mais contient les dossiers relatifs à l'électrification de la commune ainsi qu'à l'installation d'un réseau d'eau potable.

    Enfin, on retrouve à travers la sous-série 1Q la présence forte du bureau de bienfaisance dans cette commune ayant accueilli un Hôtel-Dieu dès le Moyen-Age. On peut signaler par exemple le registre de procès-verbal des propriétés du bureau, daté de 1871 (cote 1Q3).

    A l'inverse, le fonds de la commune de Chars reste très lacunaire concernant les séries F (population, subsistances, agriculture et industrie), M (bâtiments communaux), N (biens communaux, terres, bois, eaux) et R (instruction publique).

  • Mode de classement

    Le classement de ce fonds a été effectué conformément au cadre de classement des archives communales de 1926.

  • Modalités d'accès

    Délai de communicabilité réglementaire : conformément à l'article L213-2 du Code du patrimoine

    Restrictions d'accès liées à l'état matériel des documents : conformément au règlement de la salle de lecture en vigueur.

  • Modalités de reproduction

    Conformément au règlement de la salle de lecture en vigueur.

  • Sources complémentaires de même provenance

    Les archives communales postérieures à 1945 restent consultables en mairie.

Pour aller plus loin

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