La création d’une école de filles à Pontoise remonte au début du XVIIe siècle. L’archevêque de Rouen autorise le 2 août 1603 un groupe de femmes dévotes à assurer l’instruction élémentaire des fillettes à condition d’observer certaines règles monastiques et de garder clôture. Elles prennent le nom de Servantes de la Vierge, Mère de Dieu et de saint Joseph et s’installent en location rue de la Grande Tannerie (actuelle rue Pierre Butin) sur la Viosne en 1610.

La régente Marie de Médicis décide en 1611 d’établir dans le royaume cinq communautés de l’ordre de Sainte Ursule, ordre religieux enseignant fondé en 1537 en Italie. Les religieuses ursulines de Pontoise sont établies en 1612 par lettres patentes du roi, le cardinal de Joyeuse donnant 24 000 livres pour doter les douze premières professes. La création est confirmée par le pape en novembre 1617.

La communauté s’agrandit au fur et à mesure que le nombre d’élèves augmente. En 1624 décision est prise de construire une grande chapelle, achevée en 1630. D’autres bâtiments s’y ajoutent progressivement ainsi qu’un immense jardin.

Outre le couvent, la communauté possède un important patrimoine agrandi au fil des ans : Boissy-l’Aillerie, Cergy, Courdimanche, Génicourt, Livilliers, Puiseux et Osny.

En 1768, la communauté compte 33 religieuses et 10 converses. En 1792 elles ne sont plus que 24 religieuses et 9 converses

En 1792 avec la mise sous séquestre des biens du clergé, les bâtiments sont réaffectés en grenier puis dépôt de matériel. Ils sont ensuite lotis puis démolis vers 1869 lors du percement de la rue Thiers. Une nouvelle rue des Ursulines garde le souvenir de l’ancien couvent.

Dévolution des Archives départementales des Yvelines et de l’ancienne Seine-et-Oise en 1987.

Une bonne partie des archives du couvent a disparu. L’essentiel de ce qui reste est constitué de documents de gestion foncière (inventaire de titres, baux,…) confisqués à la Révolution.

On peut néanmoins suivre l’historique de la construction et de la décoration du couvent de Pontoise avec quelques marchés de travaux ainsi que la vie de la communauté religieuse au travers des registres de professions de foi et de décès.

Délai de communicabilité réglementaire : conformément à l’article L213-2 du Code du patrimoine.

Restrictions d’accès liées à l’état matériel des documents : conformément au règlement de la salle de lecture en vigueur.

Conformément au règlement de la salle de lecture en vigueur.

Archives communales de Pontoise

31Z 104 Fonds Abbé Lefebvre. Couvent des Ursulines : notes relatives à l'histoire du couvent, les professions, le temporel et les bâtiments (dont 6 originaux 1652-1796)  (1890-1943).

Archives de l’évêché de Pontoise

Fonds ursulines. Registres de vêtures et professions (1742-1775, 1785-1789).

Archives départementales du Val-d'Oise

Série G – Clergé séculier

G 4 Grand Vicariat de Pontoise. – Etat des couvents de religieuses du Vexin français (v. 1768)

G 151 Couvent de femmes de Pontoise, dont couvent des ursulines (1699-1789).

Archives communales de Pontoise

1D HP 6 Documentation sur les édifices cultuels de la ville dont couvent des Ursulines (1700-2017).

Société historique de Pontoise, du Val-d’Oise et du Vexin

1F 145 Notes réunies par Ernest Séré-Depoin.

Archives nationales

Minutier central des notaires

MC/ET/VI/327 Marché entre Pierre Magnier, maître sculpteur et peintre, et Jean Buron, maître menuisier, demeurant au parvis de Notre-Dame, en la maison dite le 'Chantier', par lequel ledit Magnier promet de tailler en bois pour Jean Buron, une 'résurrection (sculpture)', deux 'anges couchés (sculpture)', un 'saint Augustin (sculpture)', et une 'sainte Ursule (sculpture)', le tout de 5 pieds et demi ou environ de hauteur, pour servir de retable au grand autel des Ursulines de Pontoise, moyennant 120 livres tournois.

MC/ET/XXIII/264  Constitution des religieuses ursulines de Pontoise représentée par Jean Langloix à Noël Jaloux, maître orfèvre à Paris, d'une rente de 200 livres contre 3 200 livres destinées à bâtir leur église. 

Comité ecclésiastique de l’Assemblée constituante

F/19/611/B Inventaires de biens meubles et immeubles de communautés religieuses (1789-1791). Pièce n° 28. Procès-verbal d'inventaire des biens du couvent des ursulines de Pontoise (4 juin 1790).

Archives des musées nationaux, Gestion des Musées de France (série Z)

20150044/49 Saisies révolutionnaires en Seine-et-Oise. Procès-verbal d'inventaire d'objets susceptibles d'être distraits de la maison des Ursulines à Pontoise, dressé par les commissaires artistes nommés par le département de Seine-et-Oise (1793)

Couard Emile, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790. Archives civiles. Série D. Articles 1-455. Archives départementales de Seine-et-Oise, Versailles, 1904 [ADVO BIB INV 78D] ; mis à jour par les Archives départementales des Yvelines et de l’ancienne Seine-et-Oise en 2011 : https://francearchives.fr/fr/findingaid/eedd22f400a69c089f5e536c2b3200fc40130bdc

Lemoine Henri, « Le couvent des Ursulines à Pontoise », Mémoires de la société historique et archéologique de Pontoise, du Val-d'Oise et du Vexin, n° 55, p. 151-155 (1954) [ADVO REV 18].

Duclos Georges, « Le couvent des Ursulines. La construction de la gare et l'inauguration de la rue Impériale à Pontoise », Mémoires de la société historique et archéologique de Pontoise, du Val-d'Oise et du Vexin, n° 56, p. 79-81,1957 [ADVO REV 18].

Dupâquier Jacques, « Enquête sur les couvents de femmes du grand vicariat de Pontoise au XVIIIe siècle », Mémoires de la société historique et archéologique de Pontoise, du Val-d'Oise et du Vexin, n° 87, p. 215-236, 2005 [ADVO REV 18].

Grimbert, Jacques, « Le couvent des ursulines de Pontoise », Mémoires de la société historique et archéologique de Pontoise, du Val-d'Oise et du Vexin n° 92-1, p. 3-125, 2011 [ADVO REV 18]