Des nobles du Pays de France
Les familles de Beaumont et de Vermandois s’illustrent par la défense des terres royales héritées de l’Empire carolingien. C’est ainsi qu’Yves l’Ancien, descendant des vicomtes de Chambly, reçoit d’Hugues Capet la seigneurie de Beaumont à la fin du Xe siècle. Les Vermandois sont quant à eux des descendants directs de Charlemagne.
Pendant trois siècles, ces familles, vassales du roi de France, vont accroître leurs possessions souvent par mariage. Les dots leur apportent châteaux, terres, monastères, charges... Les comtes de Beaumont vont aussi soutenir la réforme clunisienne. Le comté finit par couvrir une superficie de 150 km au Nord du Pays de France, traversé par la voie Paris-Beauvais et l’Oise, que surplombe le château. En 1187, le roi donne aussi le statut de commune à la ville.
Mathieu III, comte de Beaumont (1155-1208), et son épouse Eléonore, comtesse de Vermandois et de Saint-Quentin, dame de Valois (1152-1222), jouent un rôle très important pour le rayonnement économique et religieux du comté. Ils décèdent sans descendance. Le comté passe au frère de Mathieu, Jean de Beaumont qui décède aussi sans postérité. En avril 1223, le comté rejoint les biens de la Couronne sous Philippe Auguste.
Leurs lignages sont représentatifs de la mise en place progressive de la féodalité dans tout le royaume.