Ordre de Grandmont
L'ordre de Grandmont fondé dans le Limousin en 1076 suit la règle bénédictine mais avec une austérité plus grande. On a donné à ses religieux le nom de "bonshommes" à cause des services qu'ils rendaient en défrichant les terres et en soignant et instruisant les pauvres. Ils n'exerçaient pas de fonction paroissiale.
L'ordre s'appuie sur un réseau de petites communautés dépendantes. A l'apogée, au XIIIe siècle, on compte 150 maisons et 1 200 frères grandmontrains.
L'ordre est dissous en 1772.
Le prieuré de Maffliers
L'ordre possède en Ile-de-France 6 prieurés : Vincennes, Le Meynel près de Maffliers, Notre-Dame de Louye près de Dourdan, Les Moulineaux près de Rambouillet, Clairefontaine près de Beauvais et Montcient-Fontaine près de Sailly.
Le prieuré du Mesnel est fondé vers 1168-1169 par Bouchard V de Montmorency dans la forêt de Montmorency. Il porte indistinctement les noms de Notre-Dame du Meynel, Notre-Dame du Coudray ou Notre-Dame des Bonshommes.
En 1317, à l'occasion d'une réforme pontificale, le nombre de monastères est réduit de 151 à 39, en rattachant certains à d’autres. C’est ainsi que Notre-Dame du Meynel a comme succursales les prieurés de Clairefontaine dans l’Oise et celui de Montcient-Fontaine dans les Yvelines. Il y avait alors 8 religieux clercs au Meynel et 4 dans chacune des annexes.
Au début du XVIIIème siècle, le relâchement général des mœurs et de la discipline touche de plein fouet l’Ordre de Grandmont. L’effectif du Meynel est de 4 moines. Ils ne sont plus que 2 à partir de 1739.
La Révolution française achève la ruine du monastère avec la vente du domaine comme bien national en 1791.
Le domaine connaît plusieurs propriétaires successifs : M. Geoffroy le transforme en 1859 en une habitation de campagne doté d’un parc paysagé. La propriété prend alors le nom de « château des Bonshommes ».