Notariat d'Auvers-sur-Oise puis Etude n° 2 de Pontoise
Cette étude notariale a la singularité de ne pas avoir été fondée à Pontoise mais à Auvers-sur-Oise. Des notaires officiaient dans ce village depuis au moins 1612, ce qui atteste de l'importance de ce bassin de vie dans la vallée de l’Oise, malgré la proximité de cités importantes comme Pontoise ou L’Isle-Adam.
C’est à la fin de 1791 que le notaire Pierre François Richardière installe son étude à Pontoise, tout en continuant à résider à Auvers-sur-Oise. Cette nouvelle situation s’explique par la suppression des offices de notaires royaux en septembre-octobre 1791. Bien qu’il ait envoyé une supplique aux membres du District de Pontoise pour rester à Auvers-sur-Oise, cette démarche s’est soldée par un échec (Archives départementales du Val-d’Oise, 2 L 1 70).
Notariat de Labbeville
Labbeville est un petit village situé dans la vallée du Sausseron, en amont de Nesles-la-Vallée. Son étude notariale a connu une existence quelque peu agitée : Charles Delamothe, premier notaire connu de 1590 à 1604, dépendait de la châtellenie de L’Isle-Adam. Entre 1605 et 1624, trois notaires officiaient, tantôt seuls tantôt à deux : Charles Delamothe et Pierre Le Cerf (1605-1608), Pierre Le Cerf et Deneufville (1609-1612) et enfin Pierre Le Cerf seul (1613-1624).
En 1624, deux membres de la famille Richardière, Paul et François, prennent possession de l'étude et la conservent jusqu'en 1695, à l'exception de la période de 1662 à 1684 où le titulaire est Philippe Danjou. Les dernières minutes datant de 1695 ne signifient pas pour autant que l’étude de Labbeville a pris fin à cette date mais que ses archives se sont retrouvées mêlées à celles du bailliage de L’Isle-Adam où les successeurs de François Richardière demeurent depuis 1722. Cinq documents d’archives distincts indiquent en effet l’existence de notaire royaux à Labbeville au XVIIIe siècle (Archives départementales du Val-d’Oise, B 2405 et 2 L 1 70 ; Archives municipales de Pontoise, 25Z 184 ; Archives nationales, V1 249, pièce 224 et V1 340, pièce 420). Jean-Baptiste Brisset succède à François Richardière de 1699 à 1701. Puis c’est le tour de Louis Bouillette de 1701 à 1722 par provision d’office datée du 19 juin 1701. Charles Deschamps est ensuite pourvu de l’office le 20 novembre 1722 jusqu’à sa mort en 1744. Son neveu Louis Deschamps, lui succède par provision d’office du 6 juin 1744 avant de démissionner en 1769 en faveur de son fils Jean Augustin Deschamps qui obtient sa provision d’office le 31 août 1770. Cependant, quand Pierre Charles Richardière a succédé à François Grandin à Auvers-sur-Oise vers 1769, il a certainement pris soin de faire venir les papiers familiaux de Labbeville.
Tabellionnage de Méry-sur-Oise et Mériel
Face à Auvers, Méry-sur-Oise possédait au XVIIIe siècle une petite étude gérée par des tabellions, dont trois sont connus : Arnaud Delamarre (1729-1749), Denis Salomon Guériteau (1751-1772) puis son fils Louis Denis Côme Guériteau (1773-1796). Après 1796, le tabellionnage du bailliage et marquisat de Méry-sur-Oise et de la prévôté de Mériel disparaît et les papiers, soit 1085 minutes, sont vendus en 1803 à Pierre François Richardière, intégrant ainsi le fonds de l'étude n° 2 de Pontoise [Acte de vente du 3 floréal an XI (Archives départementales du Val-d’Oise, 2 E 8 243)].