Octobre 1940, la Grande-Bretagne se retrouve seule, après le triomphe de l’Allemagne hitlérienne sur une partie de l’Europe.

Son Premier ministre Winston Churchill, sous les traits d’une pieuvre, menace la France (Mers-el-Kébir, Dakar et la Syrie), l’Italie (Lybie et Somalie) et l’Allemagne (Allemagne et Norvège occupée). L’Empire britannique « sur lequel le soleil ne se couche jamais » est donc symboliquement l’assaillant.

L’affiche présente les batailles, passés ou en cours, comme autant d’échecs : témoins, les tentacules coupées. Pourtant à Mers-el-Kébir en juillet 1940, c’est bien la Royal Navy qui détruit la flotte française, mouillée en Algérie. Certes l’intervention anglo-française en Norvège durant l’hiver 1939-1940 n’a pas empêché l’occupation allemande du pays. En revanche, les confrontations en Libye-Egypte, Somalie et même Syrie sont de futurs succès militaires britanniques avec le concours des Forces françaises libres. La Royal Air Force lance aussi ses premiers raids aériens nocturnes sur le IIIe Reich et même sur Berlin.

Le commanditaire de l’affiche est l’Occupant – la Propaganda-Abteilung Frankreich ou un service d’Otto Abetz, ambassadeur de l’Allemagne en France – et non le gouvernement de Vichy ; même si l’artiste et l’imprimeur sont français, « SPK ».

En Seine-et-Oise, le 24 octobre 1940, le capitaine Sievert de la Kreiskommandantur 761 d’Enghien-les-Bains (Val-d'Oise) enjoint au sous-préfet de Pontoise (Val-d'Oise) d’envoyer les affiches à toutes les communes au prorata des habitants. Prévoyant, l’officier prie… de « ne pas les placer trop bas pour éviter que les enfants ne les détériorent ».

La propagande pendant la Seconde Guerre mondiale

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