Rappel historique

Des origines anglo-saxonnes
La plupart des sports encore pratiqués de nos jours trouvent leurs origines dans les universités britanniques ou états-uniennes au milieu du XIXe siècle. Les étudiants y codifient les sports collectifs qui se diffusent en France dans les milieux privilégiés au tournant des années 1880-1900. A cette même époque, la gymnastique et la natation intègrent les programmes scolaires, et le cyclisme devient un moyen de locomotion tout autant qu’un sport.
D’une façon générale, le sport moderne tel qu’on le définit aujourd’hui (activité physique régulière avec des entraînements selon des règles, débouchant éventuellement sur de la compétition et du professionnalisme) émerge à la fin du XIXe siècle et se met en place au début XXe siècle.
Si les sports sont alors majoritairement pratiqués par des hommes, des femmes commencent à faire de la natation, du tennis, de la course à pied… Certaines s’illustrent mêmes dans les premières compétitions.
Le sport pour tous
Tout au long du siècle dernier, les pratiques sportives vont se multiplier. Des patronages laïcs et religieux, puis des associations (clubs, entente…) animées par des bénévoles encadrent, entraînent, gèrent les jeunes sportifs. A partir des années 1960, les adultes de tous âges se mettent aussi massivement aux sports en clubs, puis de plus en plus souvent en dehors de toute structure. Des hommes et des femmes de tous milieux sociaux pratiquent une variété de sports de plus en plus large. Il faut attendre les années 1990 pour voir les sports s’adapter aux handicaps.
Cette démocratisation est rendue possible dès le début du XXe siècle grâce à la presse, lue alors par toute la population, qui se fait l’écho des résultats des compétitions locales et nationales dans leur nouvelle rubrique sportive. La médiatisation que l’on connait aujourd’hui s’est créée au tournant des années 1980, et ce n’est que très récemment que des compétitions de handisports sont suivis par les journalistes.
Après la Seconde Guerre mondiale, la société des loisirs avec la généralisation des congés payés, les politiques nationales de construction d’infrastructures adaptées, et de pratiques scolaires et universitaires intensifient ce mouvement.
Le sport de haut niveau
Avec les années 1930, puis surtout après la Seconde Guerre mondiale le milieu professionnel se développe avec la multiplication des compétitions internationales où les performances de haut niveau sont peu compatibles avec une pratique amateure. La financiarisation du sport professionnel à partir des années 1980 permet à peu de clubs d’atteindre de très haut niveau.
Le territoire valdoisien suit cette tendance, les dynamiques socio-économiques et politiques de chaque territoire qui composent le Val-d’Oise d’aujourd’hui jouant un rôle important dans l’évolution des pratiques.
Toutefois, il a une spécificité par rapport aux autres territoires franciliens : le maillage associatif pourtant dense et dynamique dès le début du XXe siècle n’a pas eu les moyens de garder des amateurs souhaitant devenir professionnels. Aussi ceux-ci partaient s’entraîner dans des clubs parisiens. Aujourd’hui, ils partent dans des clubs français ou étrangers. Pour autant depuis 1993, le Département du Val-d’Oise soutient les sportifs de haut niveau avec l’ouverture du Centre départemental d’animations sportives (CDFAS), devenu depuis le 1er janvier 2024 le centre international de haute performance du Val d’Oise (Athletica).