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Monument à Louis Daguerre (Cormeilles-en-Parisis)

Monument à Louis Daguerre, Cormeilles-en-Parisis, 1982, ADVO, 2511 W 1520.

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Louis Daguerre naît à Cormeilles en 1787. Si l’on se souvient de lui et de Nicéphore Niepce (1765-1833) comme inventeurs de la photographie, L. Daguerre est d’abord un peintre. Il excelle dans la réalisation des décors de théâtre et dans l’utilisation de la camera obscura, qu’il utilise pour réaliser d’immenses toiles translucides en trompe l’œil qu’il baptise « dioramas ». 

A 37 ans, il reçoit la Légion d’honneur pour ses créations, qu’il met en scène dans des spectacles époustouflants. Il fait la connaissance de N. Niepce, qui a mis au point un moyen pour capturer des images sur une plaque de cuivre grâce à la lumière. Ils allient leurs efforts et après le décès de N. Niepce en 1833, Daguerre poursuit leurs travaux pour laisser son nom à une technique qui le rend célèbre dans le monde entier : le daguerréotype. L’apport majeur de cette invention dans de nombreux domaines, notamment les arts et les sciences, est immédiatement perçu.

L. Daguerre meurt en 1851. En 1883 un monument à sa mémoire, financé par souscription internationale, est érigé à Cormeilles-en-Parisis par la Société française des Archives photographiques historiques et monumentales. Le buste de bronze est réalisé par Charles Capellaro (1826-1899), élève de David d’Angers (1788-1856) et François Rude (1784-1855), tandis que son socle est commandé à Alfred Leclerc (1843-1915), grand prix de Rome en 1868, et architecte en chef du château de Versailles.

D’après la documentation conservée aux Archives municipales de la ville, L. Daguerre y est représenté dans une « physionomie fine et légèrement railleuse, le regard un peu levé vers la lumière ». On remarque sur le socle sa Légion d’honneur surmontée de deux palmes croisées, qui représentent le couronnement de son travail. Le monument était entouré par des bornes de pierre et une grille à motifs de rinceaux. Le haut du socle, est terminé par une évocation de colonne cannelée surmontée d’un chapiteau d’inspiration dorique.

Le buste original est fondu en 1942 par le régime de Vichy. Il est reconstitué dès 1957 et l’on vient aujourd’hui du monde entier à Cormeilles-en-Parisis, 124 rue Gabriel Péri, pour saluer la mémoire de L. Daguerre. Suprême reconnaissance, un cratère lunaire porte même son nom depuis 1935 !

Sébastien Porcheret, services des archives communales et de l'inventaire du patrimoine
Direction des Archives départementales du Val-d'Oise
Août 2021