Notice descriptive

E-DEPOT 78 - Archives communales déposées de Villers-en-Arthies. 1617-1979

  • Archives communales déposées de Villers-en-Arthies.
  • Nom du producteur
    Villers-en-Arthies (Val-d'Oise)
  • Présentation du producteur

    Situation géographique
    Villers-en-Arthies est une commune du département du Val-d’Oise, à environ 70 km au nord-ouest de Paris. Située sur les hauteurs de la forêt d’Arthies, elle est limitrophe des villages de Chaussy, Genainville, Maudétour-en-Vexin, Aincourt, Saint-Cyr-en-Arthies, Vienne-en-Arthies, Vétheuil et Chérence. Elle se compose d’un bourg et de plusieurs hameaux et écarts, dont le nombre a varié au cours des siècles. En 2018, cinq hameaux subsistent - la Goulée, Chaudray, Le Tremblay, Les Mares, Villeneuve – ainsi qu’un lieu-dit, Saint-Léger. Antérieurement, des sources historiques mentionnent aussi La Haute-Goulée, Les Cavières, Le Grand Chemin, Le Grand Saint-Léger, Le Petit Saint-Léger, La Grenouillère, …
    Population
    Au 1er janvier 2018, la commune de Villers-en-Arthies compte 518 habitants (population totale légale 2015), appelés Villersois et Villersoises.
    Etymologie
    Arthies dériverait du nom d’origine celtique « Ar Ti », désignant une maison forte. Au VIIe siècle, le testament d’un propriétaire franc mentionne la « villa Artégia ». En 768, dans une charte de donation d’une partie de la forêt d’Arthies, Pépin le Bref cite « villare », ce mot désignant une ferme en bas latin. La forme « villerium » est également présente dans des documents du XIIe siècle.
    Eléments d’histoire
    En 1973, un site archéologique gallo-romain a été découvert au lieu-dit « Le pont de pierre », au nord-ouest du bourg, attestant ainsi d’une présence ancienne.
    En 1060, alors que Villers-en-Arthies est érigé en paroisse, un prieuré composé d’une chapelle et d’une ferme existe déjà au milieu des bois, sous le vocable de Saint-Léger-des-Bois. Il relève des Bénédictins de Saint-Germain-en-Laye. Un siècle plus tard, une lettre de l’archevêque de Rouen leur attribue la cure de Villers-en-Arthies. Au XVIIe siècle, le prieuré n’est plus occupé de façon permanente par les moines et la ferme est louée à un agriculteur. Les lieux sont décrits comme étant dans un état lamentable et continuent à se dégrader, jusqu’à leur vente en 1791. Il n’en reste rien aujourd’hui.
    A partir du XIVe siècle, la famille Le Tirant est citée comme propriétaire du château de Villers. Un premier bâtiment, vraisemblablement un pavillon de chasse, semble avoir été construit au XIIIe siècle. Au XVIIe siècle, un nouveau château est érigé. Les Le Tirant restent châtelains de Villers-en-Arthies jusqu’en 1763, date à laquelle la seigneurie passe aux mains de l’écuyer Pierre Louis René Cahouet. Celui-ci vend son bien en 1778 au chevalier Jean-Louis Loiseau de Béranger, puis le château est acheté en 1782 par Pierre-Victor Roger de Gadancourt, qui devient comte de Villers peu après. Condamné à mort en 1794, le premier comte Roger de Villers échappe à l’échafaud grâce à la chute de Robespierre ; il décède quelques années plus tard, en 1806. Ses descendants restent les châtelains du lieu et en sont toujours propriétaires actuellement. Deux d’entre eux ont été maires de la commune : Alexandre François Roger de Villers de 1807 à 1830, puis Charles Marie Thibault Roger de Villers, dit Théobald, de 1852 à 1856.
    L’existence de plusieurs confréries et institutions charitables dans la commune est attestée dès le XVIIe siècle. On peut notamment signaler une confrérie de Saint-Michel Archange, créée en 1654 et dissoute à la Révolution. Une confrérie de Saint-Martin, fondée en 1804, disparaît en 1921. Enfin, une maison des sœurs de Saint-Vincent de Paul est établie par décret impérial en 1853 : les religieuses doivent s’occuper des malades indigents et veiller à l’éducation des jeunes filles. Elles mettent en place une école, qui ferme en 1904 et un orphelinat avec internat qui fonctionne jusqu’en 1936. Elles ouvrent ensuite la colonie de vacances Sainte-Marie, qui cesse à son tour ses activités en 1962.
    Au XIXe siècle, la commune se dote d’une mairie-école. Jusqu’en 1857, la maison d’école se situait au « Haut de Villers » dans un bâtiment loué au comte Roger de Villers. Quand ce dernier décide de récupérer la jouissance des locaux, un projet de construction est lancé par la municipalité, un terrain acheté et une maison louée pour accueillir les élèves à titre temporaire. Les travaux s’achèvent en 1860. En 1892 cependant, afin de pouvoir accueillir plus d’élèves (notamment les jeunes filles), une nouvelle salle de classe est construite derrière la mairie.
    Au XXe siècle, le village réalise son réseau électrique. Les opérations débutent en 1928 pour le bourg et se poursuivent jusqu’aux années 1960, hameau après hameau. De la même façon, l’installation du réseau d’eau potable et d’un système de collecte des eaux usées concerne d’abord le cœur du village, au début des années 1930, puis les hameaux durant les trois décennies suivantes.
    A la fin de la Première Guerre mondiale, la commune voit s’accélérer un déclin démographique qui se poursuit jusqu’aux années 1990. Elle inaugure son monument aux morts de la Grande Guerre en 1921. Lors du second conflit mondial, elle est fortement touchée : occupée par les troupes allemandes, elle est bombardée le 25 août 1944 et subit d’importants dégâts. L’église Saint-Martin notamment est partiellement détruite : sa reconstruction se prolongera jusqu’à la fin des années cinquante.
    Liste des maires jusqu’à la moitié du XXe siècle  
    Plusieurs officiers municipaux se succèdent de 1792 à 1798 : Claude Seheut, Jean Bertheaume, Martin Trognon, Simon Thomas, Pierre Fournier.
    Martin Trognon (an VIII-1806)
    Pierre Provost (1806-1807)
    Comte Alexandre François Roger de Villers (1807-1830)
    Georges Million Trognon (1830-1840)
    Antoine Truffaut (1840-1848)
    Pierre Fournier (1848-1849)
    Martin Noyer (1849-1852)
    Théobald Roger de Villers (1852-1856)
    Armand Toutain (1856-1871)
    Louis Labbé (1871-1878)
    Julien Pezet (1878)
    Pierre Trognon (1878-1881)
    Alexandre Binay (1881-1892)
    Julien Pezet (1892-1898)
    Alfred Fournier (1899-1908)
    Victor Dupré (1908-1912)
    Adolphe Odoux (1912-1919)
    Ambroise Mennecier (1919-1921)
    Camille Walle (1921-1935)
    Alphonse Boucher (1935-1944)
    Auguste Rivoire (1944)
    Henri Genevée (1944-1945)
    Economie
    Au XVIIIe siècle, les activités de la commune sont essentiellement agricoles. On y cultive notamment céréales, vignes et arbres fruitiers. Une tuilerie aurait existé dans la commune au début du XIXe siècle. En 1821, le maire prend un arrêté sur la police des cafés, cabarets et billards, ce qui laisse supposer que ce type d’établissement existe alors à Villers-en-Arthies.
    Personnalités
    Au XVIIe siècle, le hameau de Chaudray acquiert une réputation qui s’étend bien au-delà du territoire communal. Un de ses enfants, Christophe Ozanne (1633-1713), y exerce en effet ses talents de guérisseur à partir de 1663, après avoir été facteur de meules à moulin ; il est même parfois qualifié de médecin, bien que n’ayant pas fait d’études. Ses connaissances des plantes et des remèdes attirent de nombreux patients, y compris incurables, en quête d’une guérison miraculeuse…
    Le poète Louis Vigée (1758-1820), frère de l’artiste-peintre Elisabeth Vigée-Lebrun, séjourna ponctuellement à Vétheuil. Lors de ses promenades il eut l’occasion de découvrir Villers-en-Arthies sur lequel il composa quelques vers.
    L’historien et philosophe Ernest Renan (1823-1892) séjourna à plusieurs reprises dans le village chez les Aulard, une famille d’universitaires. Il y rédigea plusieurs de ses travaux.
    Monuments et mobilier remarquables
    Le château de Villers : il a été construit au début du XVIIe siècle. Ses façades et sa toiture ont été inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1945. Le parc de 28 hectares abrite les restes d’une glacière, ainsi que « le Temple du vrai bonheur », construit en 1790 par le châtelain à la mémoire de son épouse : cet édifice de style néoclassique a été inscrit au titre des monuments historiques en 1999. Le château, propriété de la famille Roger de Villers depuis la fin du XVIIIe siècle, est ouvert au public une partie de l’année.
    L’église Saint-Martin : rien ne subsiste de l'édifice primitif construit au XIe siècle. Ruiné pendant la guerre de Cent Ans, reconstruit au XIVe siècle et restauré au XVIe siècle, le bâtiment a été partiellement détruit par un bombardement en 1944, avant une longue phase de reconstruction. L’église a été inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1939. Jusqu’au milieu du XIXe siècle, elle abritait la pierre tombale de Christophe Ozanne, détruite avec d’autres lors de la réfection des sols aux alentours de 1850. Les deux vantaux du portail, datant du XVIe siècle, ont été classés monument historique au titre d’objets en 1908. Enfin, la cloche, fondue en 1688, provient du château de Marly (Yvelines).
    Ancien cimetière : il est situé autour de l’église Saint-Martin et a été utilisé jusqu’à la fin des années 1980. On y trouve notamment la chapelle funéraire de la famille Roger de Villers, érigée en 1871, ou encore la tombe de François Rivoire (1842-1919), peintre de fleurs décédé au hameau du Grand Saint-Léger. La croix de l’ancien cimetière, qui repose sur un socle octogonal en pierre du XVIe siècle, a été forgée en 1971 par Claude Pigeard, fondateur du musée de l’outil à Wy-dit-Joli-Village.

  • Modalités d'entrée

    Les archives communales de Villers-en-Arthies ont été déposées aux Archives départementales du Val-d'Oise en 2008 et cotées E-DEPOT 78.

  • Contenu

    En dehors des registres paroissiaux et d’état civil, des registres de délibérations du conseil municipal, de registres d’arrêtés du maire et d’un registre des sapeurs-pompiers, le fonds ne compte pas de documents antérieurs au XXe siècle.
    A noter : un registre de catholicité de 1813, initialement conservé sous la cote E-Dépôt 78 E18 et microfilmé en 2009 (cote microfilm 1MiEC R707), a été recoté E-Dépôt 78 S1.
    Jean Rochefort, instituteur de la commune de 1957 à 1987 ayant étudié l'histoire de Villers-en-Arthies, signale à plusieurs reprises dans ses écrits l’absence d’archives anciennes. Il utilise essentiellement les registres de délibérations remontant alors jusqu’en 1816 (le plus ancien conservé dans ce fonds date de 1837), ainsi que des sources extérieures. Certains documents cités dans ses travaux, comme un registre du bureau de bienfaisance ouvert en 1894, ou un registre des concessions de cimetière débutant en 1871, ne figurent pas non plus dans le dépôt effectué.
    Extrêmement lacunaire, le fonds des archives communales déposées de Villers-en-Arthies comporte donc principalement les registres de délibérations du conseil municipal, de 1837 à 1952 (E-Dépôt 78 1D1 à 1D8). On notera la présence d’un petit dossier sur le corps des sapeurs-pompiers (E-Dépôt 78 3H1), et de documents sur la reconstruction de l’église après les bombardements de la Seconde Guerre mondiale (E-Dépôt 78 4H3 et E-Dépôt 78 2M1). Quelques informations concernent l’érection du moment aux morts de la Première Guerre mondiale en 1921 (E-Dépôt 78 1M1). Enfin, un ensemble plus important donne des indications sur la réalisation des travaux d’adduction d’eau potable (E-Dépôt 78 1O3 à 1O6) et des travaux d’électrification (E-Dépôt 78 1O7 à 1O10).

  • Mode de classement

    Le classement de ce fonds a été effectué conformément au cadre de classement des archives communales de 1926.

  • Modalités d'accès

    Délai de communicabilité réglementaire : conformément à l’article L213-2 du Code du patrimoine.

    Restrictions d’accès liées à l’état matériel des documents : conformément au règlement de la salle de lecture en vigueur.

  • Modalités de reproduction

    Conformément au règlement de la salle de lecture en vigueur.

  • Sources complémentaires de même thématique

    Les archives communales postérieures à 1945 restent consultables en mairie.

  • Bibliographie

    AUBERT (Jean), La grande histoire du Val-d'Oise, toutes les communes de Ableiges à Wy-dit-Joli-Village, Pontoise : Edijac, 1987 [ADVO, 8/2631]
    ROCHEFORT (Jean), Passé présent à Villers-en-Arthies. 2004 [BIB D 3769]