Les fermes de Marly et de Saint-Ladre, dont les terres sont localisées à la fois sur les communes de Marly-la-Ville, de Saint-Witz et de Survilliers, sont exploitées à partir des années 1910 par la famille Fantauzzi, propriétaire de la sucrerie de Villeron. Cet établissement connaît alors un développement important nécessitant un approvisionnement croissant en betteraves à sucre. Exploitations de céréaliculture et d’élevage propres au Pays de France, les fermes de Marly et de Saint-Ladre sont alors progressivement transformées en unités de production betteravière intégrées dans le circuit industriel sucrier. Héritier d’une famille de banquiers et d’investisseurs d’origine corse, Crucien Fantauzzi (1867-1952) cède les deux exploitations à son neveu Gérard Bauche (1914-2000) entre 1944 et 1946. Ce dernier poursuit leur développement jusqu’en 1973, année de la liquidation de la société "C. Fantauzzi et Cie" siégeant à la sucrerie de Villeron. Cette dernière cesse définitivement son activité en 1978. Les activités des deux fermes sont reprises par diverses sociétés jusqu’au début des années 1980, dont les Pépinières de la Vieille France sises à Survilliers.

Fonds conservé dans un grenier de la ferme de Marly et découvert lors d'une fouille archéologique menée par l'Institut national de recherches archéologiques préventives en 2021.

Don en 2022 de Nicolas Warmé, archéologue responsable d'opération à l'Institut national de recherches archéologiques préventives.

Lacunaire, le fonds présente les archives entremêlées des deux exploitations agricoles gérées successivement par Crucien Fantauzzi puis par Gérard Bauche. Quelques  documents concernent également d'autres propriétés et parcelles exploitées par C. Fantauzzi et son successeur comme les terres de l'hospice de Louvres. On trouvera d’abord les documents relatifs aux biens constituant les exploitations : actes de vente et baux de location, états récapitulatifs des parcelles. On trouvera ensuite les documents liés à la production dont les cahiers parcellaires de mesurage et les inventaires du matériel. Concernant la gestion du personnel, le fonds comporte pour chaque ferme une série lacunaire de registres de paie, divers registres complémentaires (assurances sociales, travailleurs étrangers…) et des déclarations d’embauche. Enfin le fonds présente les dossiers de suivi des indemnisations des divers dommages de guerre liés à la Seconde Guerre mondiale (bombardements, crash d’un avion, dynamitage, réquisitions…).

Fonds clos.

Conformément au règlement de la salle de lecture en vigueur. Sur autorisation du donateur.

Direction des Archives départementales du Val-d'Oise

Dommages de guerre, indemnisation : dossiers individuels.
885 W 73 - Bauche, ferme de Marly-la-Ville, numéro d'immatriculation YA 1466 AG (1945-1962).

Contour, Solange. Le Val-d'Oise betteravier au XIXe siècle et dans la première moitié du XXe siècle, Mémoires de la société historique et archéologique de Pontoise, du Val-d'Oise et du Vexin, 2016, pp. 271-372. [ADVO REV 18]

Duronsoy, Martial et  Rolland, Patrick. Marly-la-Ville An 2000. Ville de Marly-la-Ville, 2001, 223 p. [ADVO BIB 8/5970a]

Golinelli, Jean. L'odeur du terroir. Villeron et sa plaine. 2002, 72 p.  [ADVO BIB D459]

Koskas, Charles. Du blé au sucre. Villeron, ou les mutations d'un village en Pays de France : 1824-1939. Mémoire d’histoire contemporaine, sous la direction de Paul Gerbod, Université Paris-Nord, 1991, 173 p. [ADVO BIB 4/1237]

Koskas, Charles. Villeron, un village du Pays de France au tournant du siècle, Du blé au sucre, Vivre en Val-d'Oise, avril 1994, pp. 50-55. [ADVO REV 161]