L'étude fait son apparition vers 1685 avec Michel Hennin, notaire royal jusqu'en 1731. Natif de Magny-en-Vexin en 1641, cet homme se distingue par ses multiples offices (avocat au parlement, conseiller procureur du roi de l'élection de Chaumont et de Magny, siège particulier des eaux et forêts et autres sièges extraordinaires) et par une étonnante longévité puisqu'il décède centenaire le 31 décembre 1742. Il a également le privilège d'être inhumé dans l'église de Magny.
Son fils, Jean Michel prend sa suite le 5 octobre 1731 pour une période plus courte, jusqu'en 1749. Lui aussi exerce une autre charge, voire plusieurs. En 1742, au moment de la mort de son père, il est subdélégué de l'intendant de la généralité de Rouen à laquelle Magny-en-Vexin était rattachée. Contrairement aux Santerre pour la première étude de Magny, il n'y a pas eu de dynastie notariale des Hennin. En effet, après eux, se sont succédés entre 1750 et 1935 onze notaires, d'origines diverses, avec des durées variables, de dix à quarante-six ans.
Cinq méritent d'être signalés pour leur implication dans la vie locale.
Louis Bucquet, notaire royal à Magny de 1749 à 1771 est conseiller de sa ville en 1765 et échevin en 1767.
Son successeur Charles Edmond Louis Louvet est lui aussi échevin à la veille de la Révolution puis conseiller municipal et enfin nommé maire en octobre 1815, pour démissionner assez rapidement en novembre 1816. Il est aussi doyen honoraire des notaires de l'arrondissement de Mantes.
Marie Louis Bellet, notaire de 1810 à 1842, assure lui aussi la gestion du bourg en tant que maire, de 1825 à 1855, année de sa démission. Sans doute forte et habile personnalité, il réussit à se maintenir au pouvoir malgré des régimes politiques très différents, de la Restauration au Second Empire, en passant par la Monarchie de Juillet et la Seconde République (1825-1855). En effet entre 1799 et 1871, les maires sont très souvent nommés par le préfet, donc par le pouvoir en place, et non élus par le conseil municipal.
Louis Alexandre Lalande est un pur produit de la Troisième République, élu maire par le conseil municipal, de 1888 à 1907, et aussi conseiller général du canton de Magny-en-Vexin.
Après un bref intermède dû à une guerre "picrocholine" au sein de la municipalité magnytoise, un autre notaire Antoine Eugène Ladevie est élu maire en 1912, mais c'est pour avoir le redoutable honneur de diriger une ville pendant la Guerre de 1914-1918, avec les charges nouvelles que cela comporte : accueil des réfugiés et des blessés, ravitaillement, rationnement, surveillance des allées et venues des personnes jugées suspectes, etc.. Une tâche certainement épuisante puisqu'il y renonce au moment du renouvellement de 1919.
La deuxième étude notariale de Magny a cessé toute activité en 1987.