La Congrégation de l'Oratoire de Jésus
Pierre de Bérulle (1575-1629) fonde Ia société de l’Oratoire en 1611 avec la protection de Marie de Médicis, sur le modèle de la Congrégation de l'Oratoire formée en 1575 à Rome par saint Philippe Néri. Formé chez les Jésuites, il fréquente les milieux du renouveau catholique avec sa cousine, Madame Acarie, avec laquelle il introduit en France les Carmélites réformées par Sainte Thérèse d’Avila. L'Oratoire rassemble des communautés de prêtres qui ne prononcent pas de voeux et se tournent vers la prédication et l'enseignement.
Les Oratoriens à Montmorency
Henri de Montmorency sollicite en 1617 les Pères de l'Oratoire pour remplacer les chanoines qui desservaient jusqu'à présent la collégiale de la ville. Un petit séminaire, transfuge de celui de Saint-Magloire à Paris s'installe également avec pour mission de former de nouveaux ecclésiastiques.
La communauté prend rapidement de l'extension avec l'acquisition de terres et la construction de bâtiments imposants en coeur de ville : à son apogée en 1735 la maison de l'Oratoire comprend plus de 100 pièces habitables sur 4 étages. La communauté posséde également un cimetière et les deux églises Notre-Dame et Saint-Jacques. La cohabitation avec l'ordre religieux des Mathurins-Trinitaires, en charge de l'administration de l'hôtel-dieu ne se fait pas sans peine, de même qu'avec le curé de Soisy pour une histoire de dîme.
A la Révolution, bien que les Pères de l'Oratoire aient prêté serment à la nouvelle constitution civile du clergé, la congrégation est dissoute. Les propriétés sont vendues comme biens nationaux, la bibliothèque dispersée et les bâtiments détruits à l'exception du réfectoire transformé en maison.
Le Père Louis Cotte (1740-1815) compte au nombre des membres célèbres de la communauté : supérieur de la Maison de l'Oratoire (1779-1782), curé et maire de Montmorency (1791-1794), savant et conservateur de la bibliothèque Sainte-Geneviève à Paris.