Situation géographique
La commune de Moussy est située sur le plateau du Vexin à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Paris. Elle est entourée par les communes de Chars, Brignancourt, Santeuil, Le Perchay, Commeny et Le Bellay-en-Vexin. Deux rus, celui du Moulin Neuf et celui de la Gouline, traversent Moussy.
Population
Au 1er janvier 2015, Moussy comptait 147 habitants (population totale légale 2012, source INSEE), appelés Moussyacois et Moussyacoises.
Etymologie
Le village a connu plusieurs appellations : Moussy-Le-Perreux au Moyen-Age, sans doute en raison de la présence d'un sol pierreux sur une partie de son territoire ; Moussy-Barjot à partir de 1524, après l'acquisition des terres par Jean Barjot, avocat ; Moussy-Duquesnoy enfin, du nom de Pierre Duquesnoy, intendant de la généralité de Montauban, qui racheta les terres en 1738 et obtint une lettre patente autorisant cette nouvelle dénomination en 1740.
Eléments d'histoire
Des fouilles archéologiques ont permis de découvrir des cercueils de pierre, des silex et divers outils taillés, ce qui atteste d'une occupation du site à l'époque préhistorique, mais l'histoire de la commune reste à écrire.
La monographie rédigée par l'instituteur de la commune en 1899 (ADVO, 1T144) détaille la succession des seigneurs de Moussy depuis le Moyen-Age et apporte quelques renseignements concernant l'instruction publique, surtout après la Révolution française. A partir de l'an III, les enfants de Moussy sont scolarisés au Bellay-en-Vexin, puis à Commeny après 1833. L'ouverture d'une école dans la commune date de 1869. Plusieurs locaux seront occupés successivement, jusqu'à la construction d'une école-mairie qui sera inaugurée en 1877.
Par ailleurs, le fonds apporte des informations concernant la destinée de l'église (E-DEPOT87 1P1) : au début du XXe siècle, la commune est réunie pour le culte à Commeny ; un conflit éclate à la fin des années 1870, concernant la participation de Moussy aux frais d'entretien du presbytère et aux dépenses de la fabrique. Pour ne plus dépendre de Commeny, elle demande alors à ce que son église soit érigée en chapelle vicariale, ce qui sera chose faite en 1882.
Economie
Sur les 474 hectares formant la commune, environ trois-quarts étaient consacrés aux activités agricoles en 1899 selon l'estimation de l'instituteur, qui évoque la culture des céréales et l'élevage du bétail. Plusieurs cressonnières étaient également exploitées. Aujourd'hui encore, la part des établissements liés à des activités agricoles est majoritaire (33,3% au 31 décembre 2010, source INSEE).
Les factures conservées dans le fonds ne font pas état de commerçants ou d'artisans installés sur la commune à la fin du XIXe siècle et dans les premières décennies du XXe siècle.
Monuments et mobilier remarquables sur la commune
Eglise Saint-André. La nef, le transept et le chœur de l'édifice ont été construits aux XIIe et XIIIe siècles. Ils ont été complétés au XVIe siècle par une tour clocher et un portail remarquable. L'église a été inscrite à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1926. Elle a toutefois été détruite en grande partie en juillet 1944 par les bombardements alliés visant la commune voisine de Nucourt. Elle a été reconstruite après-guerre sous la direction de l'architecte des Bâtiments de France. Les restes du portail du XVIe siècle se situent aujourd'hui en avant du portail actuel, après le raccourcissement de la nef. L'église abrite un tableau de la Nativité (XVe-XVIe siècles), classé en 1944, ainsi que les statues en pierre polychrome de saint Roch, saint André, saint Pierre et sainte Barbe (XVIe siècle), classées en 1966. Un retable en bois du XVIe siècle, classé en 1908, a par ailleurs été détruit lors des bombardements de 1944.
Le manoir, ou "ancien prieuré". Inscrit à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1927, il a été édifié en grande partie aux XVe et XVIe siècles pour la famille seigneuriale d'Aumont, même s'il existe un corps de logis datant certainement du XIIIe siècle, remanié par la suite. Un pressoir et un colombier, encore visibles à la fin du XVIIIe siècle, ont aujourd'hui disparu. Occupé en 1943 par l'état-major allemand, il a lui aussi souffert des bombardements. Un de ses derniers propriétaires fut l'écrivain Henri Béraud, prix Goncourt en 1922 avec " Le Martyre de l'obèse ", condamné à mort en 1944 pour intelligence avec l'ennemi puis gracié par le général de Gaulle. Aujourd'hui propriété privée.
Croix de pierre romane. La croix des Jonquets date du dernier quart du XIIe siècle. Elle a été classée Monument historique au titre des objets en 1966.
Les moulins. A l'est du village, deux moulins ont été construits, l'un sur le ru du Moulin neuf, l'autre sur celui de la Gouline. Présents sur le plan d'intendance de 1779, ils sont à l'abandon, voire en ruines à la toute fin du XIXe siècle. Par ailleurs, le plan cadastral napoléonien (1826) indique, le long de la route menant à Commeny, le lieu-dit des " 15 arpents du moulin à vent " ; toutefois aucun bâtiment n'est signalé à cet emplacement sur les plans datant du XVIIIe siècle.