Famille Debon
Issu d'une famille originaire de Mayenne, Louis-Philippe Debon, dit Philippe Debon est né le 10 février 1854 à Saint-Sauveur-sur-École en Seine-et-Marne. Fils unique de Louis-Philippe Debon cultivateur-vigneron et maire de Brinville (hameau de Saint-Sauveur-sur-École) et de Victoire Désiré Corbay, il effectue, en 1874, son service militaire à la caserne de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Durant ses classes, il participe à des stages au champ de tirs de Piscop. Hébergé chez l'habitant à cette occasion, il fait la connaissance de sa future femme Julie Victoria Thibault, ouvrière chapelière à Saint-Brice-sous-Forêt. Marié en 1879, il quitte Saint-Sauveur-sur-École pour s'installer à Saint-Brice où il exerce les professions de maçon puis de maréchal-ferrant. De leur union, naissent quatre enfants :
- Julien. Né en 1881, il est mobilisé en 1914 et fait prisonnier à Verdun. Interné au camp de Darmstadt (Hesse, Allemagne), il a travaillé dans les mines de sel. Rentré de guerre avec la tuberculose, il décède en 1926.- Louis-Philippe né en 1886.- Geneviève.- Louise.
Louis-Philippe Debon, dit Louis Debon, est né en 1886 à Saint-Brice. Il effectue son service militaire à Beauvais dans le 51e régiment d'infanterie en 1906-1907. Entrepreneur en maçonnerie, il s'établit à son compte en 1910, rue de Paris, dans les locaux de l'ancien maréchal-ferrant. Lorsque la guerre éclate en 1914, il n'est pas immédiatement mobilisé en raison d'une mauvaise fracture à la jambe survenue en 1910 (blessure consécutive à une chute d'échafaudage). Ce n'est qu'en 1915 qu'il intègre l'armée françaises au front. Ne pouvant plus être fantassin à cause de sa jambe, il est intégré au sein de l'artillerie de campagne, majoritairement composée de canon de 75 mm, dont le 22e Régiment d'artillerie de campagne (R.A.C.).
Démobilisé le 26 mars 1919, il retourne à Saint-Brice-sous-Forêt pour reprendre ses activités habituelles.
Conseiller municipal en 1940, il s'occupe du ravitaillement des prisonniers envoyés en Allemagne. Il parvient à sauver un certain nombre de ces prisonniers en les cachant sous les bâches de son camion.
Marié le 20 mai 1911 avec Suzanne Caron (fille du " Père Caron ", cafetier), il est le père de deux enfants :
- Roger, né en 1919. Fait prisonnier en 1940, il est libéré quelques mois plus tard.
- Gilbert, né en 1925.
Il décède en octobre 1940, après avoir chuté d'un camion, lors d'un chargement de bois.