Le Plessis-Gassot, 77 habitants (données légales au 1er janvier 2009), 410 hectares, est une commune rurale du Pays de France, située à proximité d'Ecouen et de Bouqueval.
Le site gallo-romain de remonterait à la fin du IIe siècle-début IIIe siècle. Au IVe siècle, le village fut détruit, reconstruit, puis abandonné.
Etymologiquement, le terme "" désigne un espace clos de haies de bois mort ou d'épineux, haies permettant d'éviter les intrusions humaines ou animales. D'après l'abbé Lebeuf, le terme "Gassot" viendrait du nom d'un seigneur dit "Gasson" ou "Gassen", qui aurait vécu au IXe siècle. Il était le seigneur du village de Saint-Léger, proche du Plessis-Gassot : "Il ne seroit pas extraordinaire qu'un même seigneur eut un village proche Saint-Denis et un clos deux lieues et demie plus loin", écrit l'abbé Lebeuf.
Vers 1320, cette terre appartient au roi Philippe V le Long, qui la donne à Simon Mauregard. Elle passe en 1333 à la famille de Trie. Du XIVe au XVIe siècle, plusieurs propriétaires se succèdent au Plessis-Gassot. En 1521, les terres et l'église sont données par messire Antoine Robert, notaire et secrétaire de François Ier, à l'ordre des Guillemites, ou Blancs-Manteaux. Au XVIe siècle, ces derniers ainsi que les religieuses de Maubuisson possèdent les deux plus importants domaines du village, séparés par la muraille qui court le long de la grande rue. Les Blancs-Manteaux, qui n'habitent pas sur place, confient leurs biens à un laboureur-receveur. Le nommé Chartier est recruté pour occuper ce poste, transmis dès lors de père en fils. En 1567 à la bataille de Saint-Denis, les Huguenots incendient les deux dépendances du village, Thiessonville et Saint-Leu-Saint-Gilles. Le titre de seigneur de Thiessonville a toutefois été porté jusqu'en 1793 par le marquis de Crussol, seigneur de Bouqueval. Des archives, seul le terrier de 1563 a survécu à cet incendie.
En 1768, les Blancs-Manteaux abandonnent leur seigneurie au prince de Condé, seigneur d'Ecouen, en échange d'autres terres. Le prince tardant à exécuter sa part du contrat, les religieux entament un procès, auquel la Révolution mettra un point final. Biens et terres, confisqués comme biens nationaux, sont rachetés par les Chartier qui accèdent par ailleurs à des responsabilités politiques locales : Antoine-Benoît Chartier sera maire de la commune de 1787 à 1790, Antoine-François Chartier de 1800 à 1816. Tous les premiers édiles de la commune seront ensuite issus de cette famille de 1830 à 1940, date à laquelle Fernand Chartier sera révoqué par le régime de Vichy.
Durant le XXe siècle, le village souffre de l'abandon progressif de la population. Un centre relais de distribution électrique est installé à proximité, tout comme l'aéroport de Roissy, qui génère d'importantes nuisances et limite le développement de l'habitat. Par ailleurs, le centre d'enfouissement des déchets du Val-d'Oise, vaste de 250 hectares, s'étend en grande partie sur le territoire de la commune. Il a absorbé en 1974 l'ancien hameau de Thiessonville, aujourd'hui totalement disparu.
- .
- .