Notice descriptive

68 J 1 - 14 - Fonds Duval de Varengeville. - Chartrier d'Ambleville (1377-1810). Papiers de famille (1610-1795). 1377-1810

  • Fonds Duval de Varengeville. - Chartrier d'Ambleville (1377-1810). Papiers de famille (1610-1795).
  • Nom du producteur
    Duval de Varengeville, Sophie (1779-1859)
  • Présentation du producteur

    La seigneurie d'Ambleville

    Située dans le Vexin français, au nord-ouest du département du Val-d'Oise, la seigneurie d'Ambleville semble exister depuis le XIIe siècle. A sa tête se sont succédées les familles suivantes :

    -vers 1180-1450. Famille des Essarts (transmission familiale) ;

    -1450-1711. Famille de Mornay (dot puis transmission familiale) ;

    -1711-1737. Joseph de Marolles, écuyer (acquisition) ;

    -1737-1774. Antoine Labbé, écuyer, conseiller du Roi, contrôleur ordinaire des guerres (acquisition) ;

    - 1774-1775. Jean-Baptiste Santeuil, écuyer, premier époux d'Anne Labbé (dot) ;

    - 1775-1818. Grégoire Alexandre du Puy, marquis de Gerville, second époux d'Anne Labbé (dot).

    S'il est aisé d'identifier ses propriétaires, il est plus difficile de reconstituer la composition et l'évolution de la seigneurie. En effet, les fiefs, comme la seigneurie, se transmettent au gré des acquisitions, ventes ou transmissions familiales. De ces aléas, résultent des modifications dans les limites territoriales de la seigneurie. Toutefois, grâce aux archives qui nous sont parvenues, on peut dresser une liste, non exhaustive, des fiefs composant la seigneurie : Le Mesnil, Gerville, Fortelles (ou Morlu) et Vaudran (Omerville), Dagneaux (Chaussy), Vaumion, Les Bouleaux et Roland Chevalier (Ambleville), Lu et Pont-Ru (Bray-et-Lû), Quatre seigneurs et Lisle (Genainville), Copierres (Montreuil-sur-Epte) et Plémont (Liancourt dans l'Oise).

    Bien qu'aucune archive n'ait été conservée, le seigneur exerçait la moyenne et basse justice. Des vestiges de la chambre de justice dans l'une des tourelles du château confirment ce privilège seigneurial. La seigneurie possédait également une importante ferme installée au nord du domaine, comportant un moulin près de l'Aubette, un colombier, un pressoir banal, des greniers, des écuries et des remises. Elle exploitait des terres labourables mais également des arbres fruitiers (environs 40 arpents en 1737).

    Le domaine d'Ambleville

    Les propriétaires

    Après la Révolution qui a marqué l'abolition des privilèges et des seigneuries, le domaine a été détenu successivement par :

    -1818-1859. Sophie Marguerite Duval de Varengeville, épouse d'Edouard Filleul d'Amertot (acquisition) ;

    -1860-1886. Henri de Cavelier de Montgeon, neveu de la propriétaire précédente (donation) ;

    -1886-1893. René Hamot, négociant à Paris et fermier à Hodent (acquisition) ;

    -1893-1928. Charles Sedelmeyer, marchand d'art (acquisition) ;

    -1928-2003. Famille Tulle de Villefranche (acquisition, puis transmission familiale) ;

    -2003-.... Famille Coutau-Bégarie.Qu'ils soient notables, commerçants, marchands d'art, commissaires-priseurs, les propriétaires d'Ambleville semblent avoir apposé leurs empreintes dans le domaine. Au cours du XIXe siècle, certains, faute d'entretien, ont laissé dépérir ou dépouiller le château. Ce n'est qu'à partir de 1893, que le domaine commence à être restauré.

    Le château et le parc

    Avec les châteaux de Magny et de Baudemont, Ambleville fait partie de la ligne de défense mise en place pour lutter contre les incursions des vikings puis des Normands. En charge de la surveillance de la vallée de l'Epte, le château d'Ambleville est en effet édifié sur une butte. Dès le XVe siècle, il est transformé en habitation, sa modification étant confiée au XVIe siècle aux architectes Grappin, maîtres d'œuvre de l'église de Gisors. Plus tard, au XVIIIe siècle, une extension est élevée près de l'église paroissiale, sur la façade sud. Signalons un acte du 10 mars 1737 qui mentionne la vente de la seigneurie consistant en un " vieil château presque en ruine, quelques bastiments et lieux acostés servant de logement au seigneur ".

    Modeste par sa taille, le château forme un ensemble architectural assez étonnant. La façade nord est de style Renaissance, même si des éléments ont été ajoutés au XIXe siècle, alors qu'au sud, côté jardin, elle est plus épurée, de style classique du XVIIe siècle.Le domaine est desservi par deux entrées. La plus ancienne, assez imposante avec ses piliers et sa grille, est située près de l'entrée de l'église paroissiale. La seconde, intégrée au mur de clôture, est plus discrète. Munie d'une porte à double battant en bois massif, elle est ornée des blasons des familles de Mornay et de Tulle de Villefranche. Elle permet d'accéder au domaine en passant par les terrasses des jardins.

    D'environ 4 hectares, le parc s'inspire des jardins italiens, notamment ceux de la Villa Gamberaia (près de Florence) avec des végétaux disposés de manière asymétrique et taillés, des statues, dont certaines importées d'Italie, des allées et des plans d'eau. Le parc se compose d'espaces bien délimités : jardin dit " des simples ", jardin " de la lune ", labyrinthe constitué de buis, échiquier dessiné avec des narcisses sans oublier une allée de tilleuls datant de la fin du XVIIIe siècle. Cet aménagement paysager est spécifiquement l'oeuvre de Stéphanie de Villefranche qui a poursuivi l'exemple de sa grand-mère Thérèse de Mérode lors de la restauration du domaine, en piteux état à la fin du XIXe siècle.

    Outre le château et les jardins, la propriété englobe des écuries, un théâtre, un pressoir, une serre mais aussi un ancien pédiluve. La majeure partie du domaine bénéficie d'une protection au titre des Monuments historiques. L'intérieur du château est inscrit depuis 1926 alors que la façade et la toiture sont classées en 1945. Le parc et les communs, dont une partie a été restaurée dans les années 2000 avec une aide du Conseil général du Val-d'Oise, sont, quant à eux, inscrits depuis 2006.

  • Historique de la conservation

    En 1818, Sophie Duval de Varengeville achète le domaine d'Ambleville. Ses archives familiales sont alors intégrées au fonds d'archives relatif à la seigneurie d'Ambleville conservé au château. Extraites du fonds à une date inconnue, elles ont été retrouvées lors de la vente d'un château du centre de la France.

  • Modalités d'entrée

    Achat le 24 juin 2013 via plusieurs intermédiaires ce qui ne permet pas de reconstituer avec certitude l'historique de conservation.

  • Contenu

    Le chartrier d'Ambleville

    Ce sous-fonds, de faible importance (moins de 0,50 mètre linéaire), regroupe les aveux, les titres de propriétés et quelques procédures judiciaires intentées par les seigneurs d'Ambleville. Les quatre premiers articles traitent de la seigneurie dans son ensemble. Les articles 5 à 13 quant à eux, portent sur une partie des fiefs constituant la seigneurie.

    En effet, à cause de l'éparpillement des archives (voir la partie de cette introduction relative aux sources complémentaires de même provenance), ce fonds est non seulement partiel mais aussi lacunaire. Tous les fiefs dans la mouvance de la seigneurie ne sont pas représentés et deux dossiers sont même incomplets. Par ailleurs, on remarque l'absence d'archives relatives à la gestion du domaine et à la justice seigneuriale.

    A ces restrictions matérielles, s'ajoute la coexistence des droits féodaux et de propriété qui complexifie la recherche des sources. Le cas de Boucagny est exemplaire pour illustrer ces difficultés. Bien qu'acheté par Louis de Mornay, seigneur de Villarceaux en 1670, le fief reste rattaché à la seigneurie d'Ambleville. Le seigneur de Villarceaux devait donc rendre hommage au seigneur d'Ambleville. Il faut attendre 1695 pour que Boucagny intègre définitivement la mouvance de Villarceaux. Ces alternances de propriétaires se traduisent concrètement par l'éclatement des archives sur le fief. C'est pourquoi il est nécessaire de consulter deux autres inventaires du fonds pour ne négliger aucune source dans le cadre d'une recherche, c'est-à-dire le fonds Tulle de Villefranche (sous-série 4J) et celui resté au château d'Ambleville.

    Papiers de famille

    Un carton contenant les archives des Duval de Varengeville, propriétaires du domaine d'Ambleville au début du XIXe siècle, a été décrit dans le dernier article de cet instrument de recherche. Il concerne exclusivement des possessions familiales situées en dehors du département du Val-d'Oise, notamment dans l'Eure et la Seine-Maritime. Il se compose essentiellement de titres féodaux. Ce qui explicite l'attribution du nom de cette famille à ce fonds

  • Accroissements

    Fonds susceptible d'accroissement.

  • Modalités d'accès

    Ces archives privées sont librement communicables.

    Restrictions d'accès liées à l'état matériel des documents : conformément au règlement de la salle de lecture en vigueur.

  • Modalités de reproduction

    Conformément au règlement de la salle de lecture en vigueur.

  • Sources complémentaires de même provenance

    Archives départementales du Val-d'Oise

    4 J. Fonds Tulle de Villefranche : archives seigneuriales et familiales (1321-1962).

    Château d'Ambleville

    Chartrier d'Ambleville, inventaire sommaire consultable en ligne http://www.chateauxetjardins.com/ (onglet : le Château)

  • Sources complémentaires de même thématique

    Archives départementales du Val-d'Oise

    2 F 244-248. Commission des antiquités et objets d'arts de Seine-et-Oise. Photographies du château d'Ambleville (fin XIXe-début XXe siècle)

    1 T. Monographie des instituteurs sur la commune d'Ambleville (1899)

    E-Dépot 29. Archives communales déposées d'Ambleville (1673-1936).

    Archives nationales (Paris)

    N/I/Seine-et-Oise/75. Plan de la seigneurie d'Ambleville (XVIIIe siècle).

    N/II/Seine-et-Oise/123. Plans de bornage de la seigneurie d'Ambleville (s.d.)

    N/II/Seine-et-Oise/182. « Carte d'une partie de la seigneurie d'Ambleville où est Lu et une partie de son fief, les vignes de Borde, et le terrein de dessus les vignes de Copierre » [XVIIIe siècle].

    N/III/Seine-et-Oise/522 « Carte de la côte des vignes d'Ambleville depuis la Garenne jusqu'aux pièces des Lus » [XVIIIe siècle].

    Médiathèque de l'Architecture et du patrimoine (Paris, Charenton-le-Pont)

    La médiathèque conserve les dossiers de protection et les demandes d'ouverture au public du jardin.

  • Bibliographie

    « In mémoriam : Stéphanie de Villefranche », dans Bulletin de l'association des Amis du Vexin français, 2001, n° 49, p. 53-54 [ADVO REV 86]

    SOUFFRON (Marie), « Château nature à Ambleville », dans Vivre en Val d'Oise, juin-juillet-août 2004, n° 86, p.18-20. [ADVO REV 161]

    LABAUDIERE (Stéphanie de), « Jardins à l'italienne d'Ambleville », dans Demeure historique, 1988, n° 4, p. 13-24 [ADVO PER 138]

    Ambleville, 2011, 64 p. (brochure sur le château et les jardins) [ADVO BIB D 4540]