Notice descriptive

2 F 242 - 1661 - Commission des Antiquités et des arts de Seine-et-Oise. - Patrimoine culturel du Val-d'Oise : documents iconographiques. Fin XIXe-milieu du XXe siècle

  • Commission des Antiquités et des arts de Seine-et-Oise. - Patrimoine culturel du Val-d'Oise : documents iconographiques.
  • Nom du producteur
    Commission des antiquités et des arts (Seine-et-Oise)
  • Présentation du producteur

    Commission des Antiquités et des arts de Seine-et-Oise (1878-1969)

    Histoire administrative

    La Commission de l'inventaire des richesses d'art de Seine-et-Oise est instituée le 2 septembre 1878, à l'initiative du ministère de l'Instruction publique, du culte et des beaux-arts. Par arrêté préfectoral du 2 septembre 1881, elle devient Commission des Antiquités et des arts du département de Seine-et-Oise et disparaît en 1969, juste après l'éclatement de la Seine-et-Oise.

    Fonctions et activités

    La commission a comme objectif de recenser les oeuvres artistiques existant dans le département de Seine-et-Oise, pour les intégrer dans l'Inventaire général des richesses d'art de la France publié par le ministère des Beaux-arts. Son champ d'action englobe initialement tous les édifices publics, à l'exception de ceux classés, et religieux, ainsi que les musées et les bibliothèques qui restent du ressort des architectes et des conservateurs. Ne disposant pas d'un effectif suffisant pour mener à bien cette mission, elle se repose sur l'aide d'érudits locaux ou de sociétés savantes dont elle coordonne les travaux confiés. Avec l'augmentation du nombre de ses membres, elle mène directement un travail d'inventaire, aboutissant à la rédaction d'une centaine de notices au cours des premières années d'activité.

    En 1881, pour conforter la mission de la commission, de nouvelles compétences lui sont octroyées. Le patrimoine archéologique, pourtant écarté en 1878, intègre son domaine d'action. Désormais elle peut suivre ou initier des fouilles archéologiques. Par ailleurs, afin de garder une trace de l'existence et de l'état de conservation des monuments ou objets étudiés, elle doit constituer un fonds documentaire à partir de dessins, de photographies ou de plans. Soucieuse, dès sa constitution, de garantir la sauvegarde des oeuvres et édifices inventoriés, la commission devient également un des interlocuteurs de la Commission nationale des Monuments historiques. Cette dernière peut solliciter la commission sur des questions de restauration ou des demandes de classement.

    Vers le milieu du XXe siècle, la commission élargit ses missions en s'intéressant à l'histoire du territoire et en participant aux travaux de recherches, conférences scientifiques ou synthèses bibliographiques.

    Organisation interne

    La commission est présidée par le préfet ou, en son absence, par le secrétaire général de la préfecture. Elle se réunit en assemblée générale en janvier, avril, juillet et octobre. Elle se compose en 1878 d'une vingtaine de personnes nommées par arrêté préfectoral, regroupant des professionnels (conservateurs ou architectes) comme des amateurs ayant un intérêt pour l'art (professeurs, érudits, ecclésiastiques,...). Elle constitue, dans un premier temps, des comités d'arrondissement (dont un à Pontoise) qui se réunissent tous les mois à la sous-préfecture. La commission comporte aussi un comité de rédaction pour valoriser les travaux des membres.

    Après trois ans d'activité, à cause de l'importance des tâches à accomplir, les effectifs ont quadruplé vers 1881. En 1925, les membres, bien que toujours nommés par le préfet, ont un mandat de 5 ans renouvelable. Par la suite, les effectifs ont baissé progressivement pour revenir à son niveau initial en 1969.

    Parmi les membres ayant oeuvré pour le territoire valdoisien, citons : Félix Martin-Sabon ingénieur et notamment membre de la Société historique et archéologique de l'arrondissement de Pontoise, du Val-d'Oise et du Vexin (S.H.A.P.V.O.V.) ; Louis Vernier, architecte ayant contribué à la restauration de l'abbaye de Royaumont ; Léon Fort, aquarelliste et adjoint au maire de L'Isle-Adam ; Alexandre Peyron, médecin et maire de Marines ; Roland Vasseur, instituteur à Théméricourt ; Léon Plancouard, archéologue et historien notamment sur le Vexin ; Germain Lefèvre-Pontalis, archiviste-paléographe et président de la S.H.A.P.V.O.V. ; Victor Le Ronne, conseiller municipal de Magny et membre de la S.H.A.P.V.O.V.

  • Historique de la conservation

    Ces archives ont été versées dans un premier temps aux Archives départementales de la Seine-et-Oise. En 1997, une partie a été ensuite transférée à titre de dévolution aux Archives départementales du Val-d'Oise. Ces archives ayant déjà été communiquées au public, il a été décidé de conserver les cotes d'origine. Le maintien de cette cotation et l'éclatement du fonds suite à la dévolution, explique l'absence de certains articles attribués aux autres départements.

  • Modalités d'entrée

    Dévolution le 7 mars 1997 par les Archives départementales des Yvelines et de l'ancienne Seine-et-Oise.

  • Contenu

    Le fonds concerne la presque totalité des communes du Val-d'Oise.

    Il se compose presqu'exclusivement de planches cartonnées sur lesquelles sont collées entre 1 à 7 photographies noir et blanc. Plus de 1200 clichés sont tirés sur papier albuminé ou argentique. Les uns datent de la fin du XIXe siècle et les autres du début du XXe siècle. Les tirages comportent des légendes qui sont souvent trop succinctes, parfois même erronées ; elles indiquent : lieu, type d'édifice ou éléments architecturaux, nature de l'objet, matériau utilisé.

    En marge des photographies, quelques dessins et plans ont été réalisés, uniquement pour les communes d'Ambleville et d'Ecouen.

    Ces pièces représentent essentiellement des églises, des abbayes, des prieurés, des châteaux, des fermes et quelques maisons remarquables. Elles documentent l'architecture extérieure et intérieure des édifices ainsi que les objets qui y sont conservés (essentiellement des statues) et des meubles (buffets d'orgue, chaires à prêcher, stalles,...).

    Ces éléments bénéficient pour la très grande majorité d'une protection patrimoniale (classement ou inscription à l'inventaire supplémentaire, à partir de la loi 1913 sur la protection des Monuments historiques). Quelques édifices ou objets photographiés n'existent malheureusement plus de nos jours, dérobés ou détruits à cause des bombardements de la Seconde Guerre mondiale. C'est dire leur grand intérêt.

  • Accroissements

    Fonds fermé.

  • Mode de classement

    Classement par ordre numérique des cotes

  • Modalités d'accès

    Délai de communicabilité réglementaire : conformément à l'article L213-2 du Code du patrimoine. L'intégralité du fonds étant numérisé, les originaux ne sont pas accessibles.

    Restrictions d'accès liées à l'état matériel des documents : conformément au règlement de la salle de lecture en vigueur.

  • Modalités de reproduction

    Conformément au règlement de la salle de lecture en vigueur.

  • Sources complémentaires de même provenance

    Archives départementales des Yvelines et de l'ancienne Seine-et-Oise

    Sous-série 2F. Commission des Antiquités et des arts de Seine-et-Oise (fin du XIXe siècle et début du XXe siècle). Une partie des archives photographiques sont consultables sur le site internet des Archives départementales (http://archives.yvelines.fr/). Une trentaine de cotes concerne le Val-d'Oise (voir annexe 1).

  • Sources complémentaires de même thématique

    Archives départementales du Val-d'Oise

    Sous-série 1Fi. Documents iconographiques concernant le Val-d'Oise (XIXe-XXe siècle).

    Ces archives doivent être complétées par les données collectées par le Service des archives communales et de l'Inventaire du patrimoine

    Celles-ci sont consultables sur demande aux Archives départementales sous plusieurs formes :

    - Les dossiers d'étude réalisés par le pré-inventaire puis le pôle Inventaire du patrimoine, depuis les années 1970. Une partie d'entre eux est indexée sur les bases de données nationales du Ministère de la Culture et de la communication (http://www.culture.gouv.fr/culture/inventai/patrimoine/) ;

    - Les photographies des édifices étudiés : négatifs, tirages photographiques noir et blanc illustrant les dossiers, et photographies numériques

    - Mybalade (http://valdoisemybalade.com/) : plus 1000 fiches documentaires illustrées sur le patrimoine culturel et naturel du Vexin.

    Médiathèque d'architecture et du patrimoine (Paris, Charenton-le-Pont, Saint-Cyr)

    La Médiathèque conserve les dossiers de classement et d'inscription des monuments, des objets et des sites protégés dans toute la France. En complément de ses dossiers, les bases de données MEDIATEK et MEMOIRE (http://www.mediatheque-patrimoine.culture.gouv.fr/) recensent les rapports, les photographies, les plans et les dessins, produits notamment par la Commission des Monuments historiques.

    A noter :

    Fonds photographique d'Eugène Lefèvre-Pontalis. Plus de 13000 plaques photographiques (XXe siècle) consultables sur la base mémoire de la médiathèque (dépôt de la Société française d'archéologie dans les années 1930).

    Fonds photographique de Félix Martin-Sabon. Plus de 15000 négatifs donnés dans les années 1920 au ministère des Beaux-arts.

    Enfin la base MERIMEE diffuse en complément les données scientifiques collectées par l'Inventaire général sur le patrimoine architectural français (http://www.culture.gouv.fr/culture/inventai/patrimoine/).

  • Bibliographie

    Bulletins de la Commission des Antiquités et des arts de Seine-et-Oise, 1883-1969 (REV 9).

    Les numéros 1 à 46 contenant notamment les procès-verbaux de la commission pour les années 1878 à 1944 sont consultables sur Gallica.