Localisation :
Le lycée Jean Jaurès est un établissement public polyvalent, situé à Argenteuil dans le Val-d'Oise, dépendant de l'Académie de Versailles. Toujours en activité, l'établissement, préalablement, situé au 27 boulevard Jeanne d'Arc, se situe au 173 avenue Jean Jaurès, accessible par une nouvelle entrée depuis 1963 au 25 rue Charles Lecocq. Il convient de le distinguer d’emblée d’un autre établissement qui porte aussi le nom de Jaurès à une adresse très proche : l’ancien collège Jaurès au 291 avenue Jean Jaurès, rebaptisé Camus depuis 1983.
Construction :
L'établissement s'installe en 1937 sur le site du Val Notre-Dame dans les locaux d'une usine Dunlop désaffectée. Après un premier projet approuvé en 1938 et abandonné faute de financement, le projet de « cité technique » ne démarre qu'en 1961. Le projet avorté a été confié à André Cordonnier, architecte argenteuillais, directeur du service d’architecture et de voirie de la ville pour laquelle il a réalisé précédemment la première résidence de l’Office public d’habitation à bon marché au niveau départemental. Le nouveau projet est confié en 1955 à André Sogorb, associé à Jacques et Paul Cordonnier. La livraison tardive des nouveaux locaux en 1964 est à relier à un contexte dans lequel la commune est engagée financièrement dans d’autres constructions scolaires, notamment le lycée technique industriel (féminin) et commercial (mixte) et son collège technique annexé, également construit par l’équipe Sogorb et Cordonnier au 24 rue Puiseux, ainsi que le lycée classique et moderne construit par Marcel Lods. Les installations sportives se trouvent à proximité immédiate sur le terrain du Pré-Buard, dont une partie sur l'emplacement d'un comptoir commercial de caoutchouc. Les crédits étant bloqués, elles sont achevées seulement vers 1974. L’établissement a longtemps souffert d’un flou juridique relatif à l’imputation des crédits entre la commune et l’Etat, entraînant de graves défauts d’entretien. Le litige n’a vraisemblablement pu être réglé qu’au moment de la décentralisation. Une rénovation complète est finalement livrée en 1993.
Enseignements :
L’actuel lycée Jean Jaurès est polyvalent, relevant à la fois de l’enseignement général, technologique, et professionnel. Sa particularité réside en effet dans son association avec un centre formation professionnelle accueillant des apprentis, et ses liens étroits avec le maillage d’entreprises propre au bassin industriel d’Argenteuil et des alentours. A la tête de l’établissement se succèdent les directeurs Réveillé (1936-1944), Fourgeaud (1944-1946), C. Devigne (1946-1966), puis C. Dupré (1966-1973).
Evolution de l’établissement principal :
Ecole municipale de métiers (1935-1936)
Ecole pratique de commerce et d'industrie (1936-1941) - ici limitée à l'industrie
Collège (municipal) technique d'industrie (1941-1946)
Collège (municipal) technique de commerce et d'industrie (1946-1953)
Collège national technique (CNT) (1953-1960)
Lycée technique nationalisé (LTN) (1960-1967) - devient lycée suite à la réforme Berthoin
Lycée technique d'Etat (LTE) (1967-1983 ?) - prend le nom de Jaurès en 1971
Lycée technique régional (constaté en 1992)
Lycée polyvalent régional (constaté en 1994)
Evolution de l’établissement « annexé » de formation professionnelle :
Centre de formation professionnelle (1943 ?-1944) - pas avant 1939
Centre d’apprentissage (CA) (1944-1960) - jumelé au collège en 1944, puis annexé en 1953
Collège d’enseignement technique (CET) (1960-1977) - devient collège suite à la réforme Berthoin, jumelé au lycée, puis annexé en 1967
Lycée d’enseignement professionnel (LEP) (1978-) - suite à la réforme Haby dite du collège unique
Eclairage sur le statut des établissements scolaires :
Le classement en lycée « d'Etat » entraîne un financement total de l’Etat, alors que le statut « nationalisé » apporte un financement étatique partiel. Dans les deux cas, il peut exister un transfert de propriété du mobilier, mais le foncier et le bâti ne sont mis qu’à disposition.
Un établissement scolaire est dit « annexé » lorsque l’établissement principal dont il dépend est national, le gestionnaire étant commun, sinon il est simplement dit « jumelé » lorsque l’établissement principal n’a pas de qualité nationale, chacun ayant une gestion distincte.