Histoire du producteur
L’étude de La Roche-Guyon, dont les archives remontent à 1570, dépend du duché-pairie de La Roche-Guyon aux XVIIe-XVIIIe siècles.
Présente dans le village, elle s’avère indispensable pour les habitants de la vallée de la Seine et du plateau du Vexin, pour les transactions de biens et les alliances familiales.
Par ailleurs, le long de la Seine qui forme un méandre, gravitent de nombreux tabellionnages, tous situés dans les villages du duché : Aincourt, Clachaloze, Limetz, Vétheuil, etc. Ils disparaissent progressivement de 1689 à 1767. Seul le notariat de Vétheuil survit jusqu’en 1807. Les archives des tabellionnages supprimés sont alors versées soit à un voisin ou soit directement à La Roche-Guyon.
Le notariat de La Roche-Guyon compte quelques dynasties, notamment les Potier (1634-1673), les Lechenetier (1820-1767) et aussi les Alexandre (1795-1852). L’un des derniers, Hippolyte Alexandre, exerce la fonction de régisseur du domaine de La Roche-Guyon.
Actuellement, fort de son antécédent historique et de sa position géographique, l’étude maintient ses activités (Florence Blondel et Maxime Crepin, 2 rue des frères Rousse, La Roche-Guyon).
Contexte historique
Le village, dominé par le château et le donjon, est le siège de la vie institutionnelle d’un grand domaine seigneurial.
Du Xe au XVe siècle, la famille des Guy de La Roche sont les seigneurs du fief, défendant les intérêts du royaume de France face au voisin anglo-normand. Cette fidélité est souvent récompensée par le pouvoir royal, et le roi n’hésite pas à les honorer de sa présence ce dont témoigne la visite de Philippe-Auguste à La Roche-Guyon en 1185. Ceci explique aussi la longévité de la mainmise de cette famille sur ce site stratégique
En 1659, par alliance avec la famille de Silly le domaine entre en possession de la famille de La Rochefoucauld qui le possède encore aujourd’hui. Par sa richesse et son influence, la présence constante de cette famille (à l’exception d’une interruption de 1797 à 1829 où le domaine revient par héritage au Rohan-Chabot) assure une stabilité dans la gestion des biens.
Sous l’Ancien Régime, l’importance seigneuriale et économique du duché est grande en raison du péage sur la Seine qui fournit une source de revenus non négligeables, complétés par l’agriculture, l’exploitation forestière et divers droits seigneuriaux. A la Révolution le domaine garde une certaine homogénéité en intégrant l’arrondissement de Mantes au sein du nouveau département de Seine-et-Oise. Il reste toutefois à l’écart de la révolution industrielle et des transports. Au XIXe siècle, en pleine expansion ferroviaire en France, c’est sur la rive gauche de la Seine que se construit la ligne Paris-Rouen, via Mantes. Aucune usine ne s’installe sur cette partie du fleuve, contrairement à ce que l’on voit à Argenteuil, aux Mureaux ou à Porcheville. Cette absence de desserte finit par entraîner une lente décadence économique et démographique du lieu. A l’inverse, elle préserve le paysage facilitant le tourisme bien plus tard.
En 1964-1968, l’aire d’influence de l’étude notariale se trouve partagée entre deux des nouveaux départements issus de la scission de la Seine-et-Oise : le Val-d’Oise et les Yvelines.