La commune de Villiers-Adam se situe dans le département du Val-d'Oise et est rattachée au canton de L'Isle-Adam, au nord-est de Pontoise. Riche en territoires boisés, elle est bordée au nord par la forêt de L'Isle-Adam et au sud par celle de Montmorency. Elle fait partie de la communauté de communes de la vallée de l'Oise et des Trois Forêts créée en 2003 et compte 828 habitants (population légale au 1er janvier 2009, source INSEE), appelés " Villiers-Adamois " et " Villiers-Adamoises ".
Si les sondages archéologiques attestent d'une occupation du site dès le Paléolithique, c'est au milieu du XIIe siècle qu'apparaît le nom de Villiers-Adam : d'abord dans une bulle du pape Eugène III en 1147, puis dans une charte de Thibaud, évêque de Paris, en 1150. Ce toponyme est vraisemblablement lié au chevalier Adam, qui fut au XIe siècle le premier seigneur connu de L'Isle-Adam et connétable de France durant le règne de Philippe 1er. C'est lui qui aurait fait ceindre le village de murs et d'une porte en direction de Paris, fortifications aujourd'hui disparues. La commune engloba jusqu'en 1713 Mériel et l'abbaye Notre-Dame du Val, fondée en 1125. Villiers-Adam appartiendra à plusieurs familles de seigneurs au cours du Moyen Age et de l'époque moderne. Elle fera même partie au XVIIIe siècle du domaine du prince de Conti.
L'église, placée sous le vocable de Saint-Sulpice, date du XIIIe siècle. Aujourd'hui, seule la tour du clocher atteste encore de cette origine. En effet, d'importants travaux interviennent à partir de 1490 et remanient entièrement l'édifice. Les nouveaux autels seront bénis en 1550 ; plus tard, le chœur polygonal de style gothique abritera un retable monumental du XVIIe siècle, représentatif du courant de la Contre-Réforme. La cloche quant à elle date de 1753 et les vitraux actuels ont été posés au XIXe siècle. L'église Saint-Sulpice a été classée monument historique en 1927, à l'exception de sa nef à six travées, jamais terminée.
Longtemps à l'écart des voies principales de communication, la commune a surtout développé une activité rurale et forestière. Néanmoins, dès le Moyen Age le gypse présent dans son sous-sol sera exploité. A la fin du XIXe siècle, Villiers-Adam compte une carrière à plâtre et deux carrières de pierre à bâtir. Une plâtrerie fonctionnera jusque dans les années 1920, tandis que l'exploitation du gisement perdurera jusque dans les années quatre-vingt-dix, avec en parallèle une " remise en état " (comblement des galeries) du site.
Démographiquement, le village comptera moins de 400 âmes jusqu'au début du XIXe siècle. Une évolution en dents de scie prévaudra ensuite et en 1899, l'instituteur, dans sa monographie, évoque un " bourg [qui] paraît désert et dépeuplé ". Il faut attendre les lendemains de la Seconde Guerre mondiale (avec seulement 391 habitants en 1946) pour que la population commence enfin à s'accroître de façon régulière. Le développement des transports et la pression démographique en région parisienne contribuent alors à l'extension du bâti sur le territoire de la commune.
Au XIXe siècle, de nouvelles voies sont créées ainsi qu'une place publique. C'est aussi le temps de la construction d'une mairie-groupe scolaire, qui sera inaugurée en 1898.
Dans les années 1930, l'eau courante et l'électricité sont installées dans le village. Ces deux importantes réalisations sont impulsées sous la mandature d'un enfant du pays devenu maire : Aristide Quillet. Né à Villiers-Adam en 1880, l'éditeur fondateur de La Maison des Encyclopédies, à qui on doit entre autres le dictionnaire encyclopédique Quillet, restera toujours attaché à sa commune et contribuera à sa modernisation en tant que premier édile de 1929 à 1940 puis de 1944 à 1955, année de son décès.
Il aura notamment l'occasion d'inaugurer, en 1933, une plaque commémorative sur la maison du compositeur Benjamin Godard (1849-1895). Ce dernier, né à Paris, a vécu de nombreuses années dans la commune et y a composé notamment les opéras " Jocelyn " et " La Vivandière ".
Villiers-Adam a également accueilli le peintre graveur sculpteur belge Guillaume Corneille (décédé en 2010), ainsi que la réalisatrice photographe Marion Michelle Guyard (décédée en 2007).
MONUMENTS ET/OU MOBILIERS REMARQUABLES :
- Eglise Saint-Sulpice (XIIIe-XVIe siècles), classée monument historique en 1927
- Lutrin du XVIIIe siècle en bois polychrome en forme d'aigle (dans le chœur de l'église)
- Retable monumental du XVIIe siècle (dans le chœur de l'église)
- Maison de Benjamin Godard, rue Benjamin Godard.