Il n'est pas simple de suivre au fil du temps le notariat de Villiers-le-Bel : les archives semblent avoir été éclatées entre deux études créées à la Révolution française et proches géographiquement sans qu'il soit possible d'en identifier la logique, celles d'Ecouen et celle de Villiers-le-Bel. Elles agrègent en outre des tabellionnages plus anciens : celui de la prévôté de Bouqueval et Thiessonville et celui du marquisat de Fontenay.
Si l'on en croit un tableau chronologique conservé à l'étude notariale actuelle d'Ecouen, des tabellions, substituts et commis officiaient déjà à Villiers-le-Bel en 1609, ce que corroborent les minutes conservées depuis 1605 dans le fonds de l'étude d'Ecouen qui devait être l'étude principale (sous-série 2 E 4). Notaires, greffiers, et commis devaient se partager les affaires et les dossiers. Leur champ d'activité ne se bornaient pas uniquement à Ecouen et à Villiers-le-Bel mais s'étendaient aux villages voisins : Ezanville, Le Mesnil-Aubry et plus loin encore.
Les archives du tabellionnage de Bouqueval se trouvent pour leur part mêlées à celles de Villiers-le-Bel suite à des transmissions dans la famille des LETELLIER : le grand-père Nicolas et le père Louis sont notaires tabellions à Bouqueval ; c'est le petit-fils Louis-Pascal qui transfère l'étude à Villiers-le-Bel vers l'an X.
Le notaire Edme Lechat a été maire de la commune en octobre 1830.
L'étude est toujours active à Villiers-le-Bel, 60 rue de la République.
Villiers-le-Bel se situe dans la plaine fertile du Pays de France, proche des villages d'Ecouen, Bouqueval, Le Plessis-Gassot, Fontenay-en-Parisis, Mareil-en-France et Jagny-sous-Bois.
La proximité de la capitale et la richesse du sol constituent des atouts commerciaux. Outre la riche plaine qui permet à deux grandes fermes d'assurer d'abondantes récoltes de céréales pour ravitailler Paris, le terroir de Villiers-le-Bel comporte aussi des prairies, jardins, vergers et petits bois. La population est principalement composée d'agriculteurs. A la fin du XVIIe siècle, on trouve bien d'autres professions : marchands, artisans, vignerons, et même militaires du fait de la proximité du château d'Ecouen. Au XVIIe et XVIIIe siècles, le bourg abrite une importante population protestante dans une région en majorité catholique.
En 1870-1871, les Prussiens occupent les villages de la région, lançant de nombreuses réquisitions. Abandonnant leur domicile, par peur de l'ennemi, beaucoup d'habitants se réfugient dans d'autres communes et même à Paris, ce qui explique une interruption dans la passation des actes notariés.
Au XIXe siècle, de la pierre à plâtre est extraite d'une carrière. Quelques briqueteries occupent un assez grand nombre d'ouvriers. Des petites entreprises assurent la fabrication de cartonnage, de moules pour batteurs d'or et des plumes pour la mode. Une grande voie de communication, la nationale 16, relie Ecouen à Villiers-le-Bel. Avec l'expansion du chemin de fer avant 1900, une gare construite à Arnouville permet de desservir la ville.