Hérouville est une commune du Vexin français située aux portes de l'agglomération de Cergy-Pontoise. Son territoire s'étend sur une plaine de 842 hectares et compte 601 habitants (données légales au 1er janvier 2009), appelés les Hérouvillois(es). La commune d'Hérouville, qui a dépendu successivement des cantons de L'Isle-Adam, Saint-Ouen-l'Aumône puis de la Vallée du Sausseron, appartient au parc naturel du Vexin français depuis 1995 et à la communauté de communes de la vallée du Sausseron depuis 2003.
Hérouville, appelé ou , signifierait village d'Harold. De récentes fouilles archéologiques attestent la présence d'un peuple gaulois, les Véliocasses. La légende raconte que "Monsieur Saint-Clair d'Hérouville" y aurait séjourné avant de mourir décapité à Saint-Clair-sur-Epte en 884.
Au XIIe siècle, Hérouville dépend de la châtellenie de Pontoise et passe ensuite aux Montmorency. Hérouville est donné au XIIIe siècle à Bouchard de Montmorency qui fonde la branche de Laval. Au XIVe siècle, le territoire devient patrimoine de Jeanne de Laval, comtesse de Vendôme. Aux XVe et XVIe siècles, se succèdent les Poucaut, les Dauvet et les Dampierre. En 1544, un seigneur bourguignon, Jean de Berbisy, devient seigneur d'Hérouville, en épousant l'héritière du fief, Claude de Sansac. Son unique fils, Jean-François, est à l'initiative de la construction du château. En 1595, il annexe à la seigneurie d'Hérouville l'important domaine de Dampierre et, en 1599, celui d'Auvers-sur-Oise. La dynastie des Berbisy se termine avec François qui cède la seigneurie d'Hérouville à Louis-Armand Ier de Bourbon, prince de Conti, en 1680.
A la fin de l'Ancien Régime, le comte de Brisay est seigneur d'Hérouville. En 1792, il se réfugie au château de Saint-Prix, chez la sœur de l'auteur dramatique Michel Sedaine, qui le cache dans un placard pendant plusieurs semaines. Il revient à Hérouville après le 9 thermidor et épouse sa protectrice.
Par ses actions et ses services rendus aux plus démunis, la châtelaine Françoise Pinon marque la période révolutionnaire. La municipalité lui délivre un certificat de civisme en 1793.
En 1906, le marquis de Brisay, dernier seigneur d'Hérouville, écrit le Chartrier d'Hérouville, publié par la Société historique de Pontoise. Il y relate toute l'histoire du village, marqué par ses deux monuments : l'église Saint-Clair et le château d'Hérouville.
Aux XIe et XIIe siècles, une église est construite sur le lieu-dit "la Haulte butte". Elle est incendiée, en 1435, par les Anglais. Vers l'an 1445, Jeanne de Laval fournit les premiers fonds pour reconstruire l'église Saint-Clair qui est achevée vers 1460. Après plusieurs restaurations, au cours des XVIIe et XVIIIe siècles et l'ajout d'un clocher carré, l'édifice est classé monument historique en avril 1915. Débutée en 1588 sur les ruines d'un ancien manoir, la construction du château est achevée en 1740. Au XIXe siècle, Monsieur de Brisay y fonde un relais de poste comptant une centaine de chevaux, apprécié de la famille royale. La duchesse de Berry, Louis XVIII ou encore Charles X sont ainsi venus au château.
Le domaine est vendu en 1861, puis il est en grande partie démoli.
En 1962, Michel Magne, compositeur et arrangeur, s'en porte acquéreur. Il y crée le studio Chopin et le studio George Sand, en hommage à ce couple célèbre qui se donnait rendez-vous au château d'Hérouville. Transformé en studio d'enregistrement résidentiel, plusieurs grands noms de la chanson française et internationale (Elton John, Rod Stewart, Iggy Pop, Pink Floyd, Eddy Mitchell ou encore Michel Polnareff) vont séjourner au château. Les changements de propriétaires ne résolvent pas les problèmes financiers. Mis en vente en 1979, le studio ferme ses portes en 1985.
Hormis une briqueterie, l'agriculture a longtemps été l'activité dominante du village avec la culture de céréales, plantes fourragères et industrielles, pommes de terre et surtout plantes légumineuses, vigne en espalier et l'élevage de veaux et de moutons. Au début du XXe siècle, Hérouville compte quatre cafés, et beaucoup de métiers tournent autour de l'agriculture et de l'élevage.
La commune adopte un blason en 2001. En 2003, le conseil municipal fait la demande officielle du changement de nom de la commune, pour s'appeler Hérouville-en-Vexin.
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